L'Espagne envisage d'inclure Sebta dans l’espace Schengen et d’y imposer le visa aux Marocains

Juan Gonzalez-Barba, secrétaire d'État espagnol à l'Union européenne.

Juan Gonzalez-Barba, secrétaire d'État espagnol à l'Union européenne. . MAE Espagnol.

Le secrétaire d'Etat espagnol à l'Union européenne, Juan Gonzalez-Barba, a déclaré, à Sebta, que l'exécutif envisageait la possibilité de "supprimer le régime spécial pour les villes autonomes (de Sebta et Melilla) prévu lors de l'adhésion de l'Espagne à l'espace Schengen", une exception accordée aux résidents des provinces de Tétouan et Nador.

Le 11/06/2021 à 11h42

«De cette façon, le contrôle frontalier se ferait au passage avec le Maroc» et non dans le port, a expliqué Juan González-Barba dans des déclarations aux médias, qui a prévenu qu'il s'agssait là «d'une question d'une énorme importance qui requiert le consensus maximal tant dans la ville qu'entre les forces politiques nationales».

Les évènements survenus à Sebta en mai dernier, à savoir l’assaut de 12.000 Marocains ayant accédé à la ville de manière illégale, ont conduit l'exécutif central à envisager de franchir cette «étape», a-t-il dit.

Lors de sa déclaration, le responsable espagnol a mis sur la table la possibilité de demander à l'UE l'entrée de la ville autonome dans l'Union douanière européenne et les conditions d'actualisation et de réforme de son régime économique et fiscal spécial (REF).

Toutefois, le secrétaire d'Etat a tenu à préciser que «cela ne signifie pas que l'Espagne renonce à ce que la prospérité de Sebta puisse être liée à celle du territoire marocain le plus proche, la Wilaya de Tétouan, comme elle veut le faire avec Gibraltar et ses environs».

Par Rahim Sefrioui
Le 11/06/2021 à 11h42