Depuis sa création en 1973, le Polisario entretient le mensonge selon lequel il serait le seul représentant légitime des Sahraouis, aidé en cela par son le parrain algérien et ses nervis, comme l’Afrique du Sud.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 5 décembre, que les polisariens ont entrepris de nombreux actions pour soutenir cette contrevérité, avec à leur tête les comédies des congrès populaires. Des carnavals de la période soviétique révolue qui ont réussi à tromper certaines franges de la population des camps de Tindouf. Mais, avec le temps et l’élargissement progressif de la prise de conscience des habitants séquestrés, ces congrès n’arrivaient plus à maintenir la cohésion intérieure.
Ces forums se sont transformés en des rings de conflits tribaux et de bousculades pour avoir la bénédiction des appareils sécuritaires algériens. Et au lieu d'être des espaces d’évaluation et d’autocritique, ces congrès sont devenus des «marchés d’esclaves» où se vendent les dignités et où l’on dépense des sommes considérables. Un argent, qui faut-il le rappeler, provient des aides humanitaires fournies par des organisations internationales et destinées à la population des camps. Des aides qui vont dans les poches des traiteurs algériens comme cela s’est produit en 2019, quand une société dirigée par le proche d’un général s’est accaparée la somme de deux millions d’euros.
Le quotidien Assabah souligne que le congrès se déroule, cette année, dans des conditions intérieures «terrifiantes» que vivent aussi bien l’Algérie que le Polisario. En effet, les secousses qu’a connues l’armée algérienne et la vague d’arrestations qui a touché plusieurs généraux amis des dirigeants du Polisario au sein de cette institution ont impacté directement la carte politique de Rabouni. C’est ce que l’on a constaté dernièrement, quand le Polisario a disparu de la scène, si l’on excepte certains «défilés de mode» qu’entreprend le criminel Brahim Ghali dans certains pays de l’arrière-cour sud-africaine.
Une léthargie que l’on retrouve dans ce congrès mort-né où la plupart des habitants des camps ont boycotté les colloques préparatoires face à l’intensification de la pression qu’exerce sur eux l’armée algérienne. Les médias polisariens ont essayé de minimiser l’ampleur de ce boycott sans parvenir à convaincre quiconque, pas même leur parrain algérien.
C’est qui a poussé la junte militaire à intervenir pour recadrer la direction du Polisario qui s’est empressée de transmettre cette colère aux responsables de la commission préparatoire. Bien plus, les services de renseignement algériens ont décidé de n’envoyer aucun média algérien dans les camps de Tindouf pour couvrir les séminaires préparatoires du congrès, à cause du faible niveau de participation. Ils ont même sommé la direction du Polisario de ne pas diffuser de photos ou séquences des salles vides, au risque de porter atteinte à la légitimité de leur représentativité, déjà fortement érodée.