Les partis politiques n’ont pu se défaire, lors de cette campagne électorale, de leurs mauvaises habitudes d’antan et continuent d'inonder nos villes de leurs tracts. Un billet du quotidien Assabah daté du mardi 7 septembre rapporte ainsi que ni les appels des citoyens, ni les spots de sensibilisation, ni encore les messages postés sur les réseaux sociaux n’ont réussi à dissuader ces formations d’inonder les rues et les routes de tracts électoraux. Il est ainsi impossible d'arpenter un boulevard sans que notre attention ne soit attirée par un nombre incalculable de dépliants estampillés de photos, de symboles et de slogans.
Des tracts qui polluent un environnement déjà suffoquant et tourbillonnent comme feuilles d’automne, se collent aux arbres, aux façades des magasins et des maisons, jonchent les rues. Un spectacle désolant qui donne une idée de l’état d’esprit de certains partis et de ceux qui travaillent pour eux pendant cette campagne électorale. Ce manque de civisme donne surtout du fil à retordre à ces vaillants éboueurs, payés au Smig, voire moins, qui se mobilisent chaque soir pour ramasser ces détritus qui ne servent, finalement, à rien qu’à polluer la vue et les esprits des habitants.
Le quotidien Assabah rapporte que les partis politiques, qui font leur campagne avec l’argent des contribuables, distribué d’ailleurs à tort et à travers, n’ont jamais pensé à rémunérer ces éboueurs auxquels ils infligent un travail supplémentaire. Et leur tâche sera encore plus difficile mardi, quand la campagne prendra fin, à minuit.
On sait que les intérimaires de la campagne électorale vont, ce soir, se débarrasser de tous leurs stocks de tracts. Des tracts portant les photos et les programmes de candidats dont certains incitent à la protection de l’environnement. Des tracts portent même le slogan «La propreté d’abord». En définitive, ces partis qui promettent monts et merveilles aux citoyens ne tiennent qu’une seule promesse: polluer les rues.
