«Si les tenants du pouvoir politique en Algérie manquent de discernement et agissent en fous furieux, c’est en définitive leur problème», et «si les généraux veulent créer un Etat indépendant, chez eux à Tindouf, pour les séparatistes, libre à eux». Les Sahraouis, eux, ont fait leur choix, celui d’un Maroc uni, prospère et tourné vers l’avenir. Les propos sont ceux de deux éminentes personnalités sahraouies, membres d'une même famille et d’une grande tribu, à savoir les R’guibate. Nommons Moulay Hamdi Ould Errachid, député et maire de longue date de Laâyoune et Sid Hamdi Ould Errachid, conseiller parlementaire et président du conseil régional de ce même chef-lieu des Provinces du Sud.
Plus qu’un discours de circonstance, c’est à un véritable argumentaire que les deux grandes figures sahraouies se sont livrées, lors d’une réunion avec les 15 députés du Parlement andin (regroupant le Chili, l’Equateur, le Pérou, la Colombie et la Bolivie) en visite de travail à Laâyoune, dans le cadre d'une session ordinaire de cette organisation parlementaire à Laâyoune.
Sidi Hamdi Ould Errachid, en sa qualité d’élu local, sait de quoi il parle. Il a participé en 2018 et en 2019 aux deux tables rondes organisées à Genève sous la houlette de l’ONU et qui avaient réuni les parties impliquées dans le conflit sur le Sahara, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et les séparatistes à la solde d’Alger, le Polisario. Idem pour Moulay Hamdi Ould Errachid, figure emblématique de l’Istiqlal et fin connaisseur aussi bien de la région que de ce dossier.
Et leurs propos ont été étayés par des faits irrévocables liés à l’histoire, la religion, la politique et la culture.
Interrogé par Le360, Sidi Hamdi Ould Errachid a expliqué que les cinq pays d’Amérique latine, qui se sont rendu pour la deuxième fois à Laâyoune, après un précédent déplacement en 2017, connaissent désormais parfaitement la situation au Sahara et «sont maintenant convaincus de la justesse de la cause du Maroc, prenant à cet égard leur distance vis-à-vis des mensonges du régime militaire algérien».
«Nous tenons ici notre légitimité du fait que nous sommes élus par les Sahraouis, au travers de scrutins directs. Nous sommes des représentants non seulement des populations de la région, mais aussi d’un Etat souverain, le Maroc, avec des institutions», a souligné Sidi Hamdi Ould Errachid.
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«Les Sahraouis ont depuis longtemps fait leur choix, à savoir le maintien de leur attachement au Royaume du Maroc. Si cela rend le régime algérien fou de rage, c’est son problème. Nous lui disons que les députés du Parlement andin sont devenus à partir d’aujourd’hui des ambassadeurs de la cause nationale et de nos choix en tant qu’hommes libres», a-t-il martelé.
Commentant le niveau de développement qu’a atteint la ville de Laâyoune, Moulay Hamdi Ould Errachid s’est pour sa part félicité des progrès réalisés, indiquant que «l’ensemble du programme de développement lancé en 2015 par le roi Mohammed VI a été exécuté». «La délégation des députés andins a été impressionnée par ce progrès, et c’est une fierté pour le Maroc». Et d’ajouter que «l’Algérie doit comprendre une fois pour toute que le Sahara marocain n’est pas négociable. Et le régime algérien veut créer un Etat à Tindouf (sud-ouest algérien qui abrite les séparatiste, Ndlr), c’est son affaire», a conclu le maire de Laâyoune.
A Laâyoune, les quinze députés de l’instance législative sud-américaine ont exprimé leur ferme soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour régler un conflit artificiel monté et orchestré par Alger. Ces députés, qui forment l’ossature du Parlement andin, ont en outre salué unanimement les progrès socio-économiques réalisés dans la région. C’est la première fois que le Parlement andin, dont le siège est à Bogota (Colombie), délocalise une session dans un pays étranger.
Le Parlement andin est une organisation parlementaire créée en 1969 à laquelle le Parlement marocain a adhéré en tant que membre observateur en 1996. Cette organisation, qui se compose de 25 élus, à raison de 5 parlementaires de chaque pays membre, aspire à harmoniser les législations et à accélérer l’inclusion entre les pays de cette communauté.