Les organes du parti de l’Istiqlal sont en panne

Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal.. DR

Revue de presseLes organes du parti de l’Istiqlal sont en berne. Ni le comité exécutif ni le conseil national ne se sont réunis depuis des mois. Quant à la tenue du congrès national, il devait avoir lieu il y a deux ans. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 28/07/2023 à 21h45

Les activités du parti de l’Istiqlal (PI) tournent au ralenti tandis que ses alliés dans le gouvernement, le RNI et le PAM, intensifient les leurs dans la perspective des prochaines échéances. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (29 et 30 juillet), que face à cette crise organisationnelle, le patron du PI, Nizar Baraka, s’efforce de ne pas réunir le comité exécutif de peur de déterrer des luttes intestines et de provoquer des problèmes politiques. Du coup, tous les organes du parti sont en panne, à commencer par le comité exécutif qui ne s’est pas réuni depuis des mois en passant par le conseil national et les conseils provinciaux.

Sous la direction de Nizar Baraka, qui s’occupe de son ministère aux dépens de son parti, les adhérents et les partisans ne sont plus en mesure de connaitre les positions du PI. Le congrès national, qui devait avoir lieu il y a deux ans, n’a fait qu’accentuer le déséquilibre entre les forces en présence. Les militants sont inquiets de la prédominance du courant de Hamdi Ould Rachid bien que Nizar Baraka ait repris du poil de la bête tout en continuant, toutefois, à faire des concessions à ses adversaires.

Le quotidien Assabah souligne que le secrétaire général de l’Istiqlal a promis à ses proches d’organiser le congrès national du parti au mois de décembre prochain, sans préciser s’il s’agit d’un congrès ordinaire ou extraordinaire. Le cas échéant, les militants se demandent quand se réunira le conseil national pour élire le président et les membres de la commission préparatoire. Pour certaines sources, l’absence de rassemblement du comité exécutif prouve l’existence d’une crise profonde dans la maison istiqlalienne.

Certains dirigeants expliquent que le problème réside dans un désaccord entre deux volontés. L’une veut incarner la vision et la pensée istiqlalienne tandis que la deuxième prône la prédominance d’un individu sur le projet, allusion faite à Hamdi Ould Rachid qui cherche à faire main basse sur les structures du parti.

Par Hassan Benadad
Le 28/07/2023 à 21h45