L'Association des Marocains victimes d'expulsion arbitraire d'Algérie (AMVEAA) a commémoré, samedi dernier, le triste anniversaire de l’expulsion massive et barbare de milliers de familles marocaines, en 1975, par les dirigeants algériens. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 20 décembre, que cette association a appelé tous les acteurs de la société civile à se saisir de ce dossier et à plaider en faveur des victimes auprès des instances nationales et internationales. L’AMVEAA a, à cette occasion, tenu une conférence de presse à Rabat pour mettre l’accent sur la responsabilité historique du régime algérien dans cette tragédie humanitaire.
Son président, Miloud Chaouch, a déclaré que cette commémoration visait à perpétuer la mémoire collective concernant l’atrocité des crimes commis par le régime algérien à l’encontre de près de 1,5 million de Marocains. Ces citoyens, qui étaient légalement établis sur le sol algérien depuis des décennies, ont été extraits manu militari de leurs maisons de façon violente et humiliante, pour être jetés aux abords des frontières algéro-marocaines. Le calvaire de ces dizaines de milliers de Marocains a été d’autant plus insoutenable que cette opération inhumaine a eu lieu le jour d’une fête musulmane sacrée, en l’occurrence l’Aïd Al-Adha.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les dirigeants algériens étaient si aveuglés par leur haine envers le Maroc qu’ils ont confisqué tous leurs biens à ces citoyens innocents. Ils ont, de même, séparé des familles, enlevé, séquestré voire torturé et tué, dans certains cas, des personnes dont le seul tort était d’avoir la nationalité marocaine. Lors de son intervention préliminaire, le président de l’AMVEAA, Miloud Chaouch, a souligné que cette expulsion arbitraire avait été décidée en réaction à la Marche verte et à la récupération par le Maroc de ses provinces du Sud.
Le régime algérien a ainsi cherché à faire pression sur le Maroc en organisant une «marche noire» qui n’a pas d’égal dans l’histoire contemporaine, si l'on exclut les crimes commis par les nazis lors de la deuxième guerre mondiale. Ce faisant, les dirigeants algériens ont violé toutes les conventions internationales, voire les dispositions de leur propre Constitution, qui défendent les droits essentiels des victimes que ce soit au niveau individuel ou collectif.