Financé par l’Afrique du Sud et l’Algérie, un séminaire sur les «politiques des jeunes» a été organisé, ces derniers jours, dans les camps de Tindouf pour donner une image stéréotypée de la réalité des jeunes.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 14 novembre, que ce séminaire a été émaillé par beaucoup de polémiques car il se tient au moment où les jeunes font l’objet d’une campagne de répression farouche de la part des services de sécurité algériens. C’est ainsi qu’au cours des trois dernières années l’armée algérienne a assassiné des dizaines de jeunes sahraouis soit en les brûlant vifs, en les exécutant par balles ou en les écrasant avec des voitures dans le désert.
Des massacres qui se font au vu et au su de tout le monde sans que cela n’éveille la conscience de la justice algérienne, ni même celle les défenseurs des droits de l’Homme à l’intérieur et à l’extérieur de l’Algérie. C’est ce qui explique la persistance de la direction polisarienne à imposer au comité d’organisation la publication d’un communiqué louant l’intérêt que porte l’Algérie aux habitants des camps et surtout aux jeunes.
Une mention qui n’a pas plu à tout le monde et surtout à Abida Majina la fille du président du conseil consultatif du Polisario qui a décidé de se retirer du comité d’organisation. Un comité, dit-elle, qui n’accorde aucun intérêt aux jeunes des camps mais qui a été constitué avec le soutien financier de l’Afrique du Sud et de l’Algérie pour redorer l’image, combien ternie, de la direction de Rabouni. D’ailleurs, la plupart des participants à ce séminaire étaient des fils de dirigeants du Polisario ou étaient liés par des relations familiales ou sociales aux dirigeants de l'armée algérienne. Ces privilégiés qui ne vivent pas dans l’enfer des camps sont arrivés à Tindouf à bord d’avions et sont souvent présentés aux délégations des droits de l’Homme comme résidant à Tindouf.
Le quotidien Assabah souligne que ceux qui vivent dans les camps sont tellement désespérés qu’ils s’adonnent au trafic de la drogue et de carburants où rallient des organisations «jihadistes» dans le Sahel et le Sahara. Ce qui est aberrant c’est que la direction du Polisario ne cesse de déclarer qu’elle incarne les aspirations des jeunes et qu’elle subit de leur part une pression pour reprendre la «lutte armée». La réalité est tout autre car les dirigeants des séparatistes envoient leurs enfants à l’étranger pour mener la belle vie aux frais des contribuables algériens.