Les élus du PJD font sortir Elalamy de ses gonds

Moulay Hafid Elalamy, ce 24 décembre 2014 à Rabat, lors de la réunion de la Commission Interministérielle des investissements.

Moulay Hafid Elalamy, ce 24 décembre 2014 à Rabat, lors de la réunion de la Commission Interministérielle des investissements. . Le360

Revue de presseKiosque360. Le ministre de l’Industrie, de l’investissement et du commerce a fermement réagi aux critiques des parlementaires, notamment à celles du PJD. Il leur a reproché de critiquer sans arrêt et de déprécier les efforts fournis par son département pour renforcer l’industrialisation du pays.

Le 06/12/2017 à 21h45

"Nous bataillons sur tous les fronts pour inciter les investisseurs japonais, chinois et européens à venir investir chez nous, dans des industries prometteuses que notre pays est en train de développer. Nous faisons tout pour les accompagner dans leur implantation et vous, vous critiquez sans arrêt." C’est avec fermeté que le ministre de l’Industrie, de l’investissement et du commerce, Moulay Hafid Elalamy, s’est donc adressé aux parlementaires du PJD, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 7 décembre. "Vous n’êtes jamais satisfaits et vous continuez à prétendre que la situation ne s’est toujours pas améliorée" a-t-il ajouté en s’adressant aux élus islamistes, précise la même source. 

Le ministre, qui répondait, mardi, à une question orale du groupe parlementaire du PJD à la deuxième Chambre, s’est engagé à améliorer la situation des secteurs dont il a la change et d’œuvrer pour résoudre tous les problèmes qu’ils traversent. Il n'a cependant pas manqué de s'interroger sur l'image que les parlementaires, par leur comportement, s'acharnaient à donner du Maroc.

Elalamy qui, semble-t-il, a assez entendu de critiques de la part aussi bien des partis de l’opposition que des députés du PJD et d’autres formations de la majorité, a affirmé qu’au lieu de continuer à brosser une image négative de leur pays, les Marocains devraient s’enorgueillir de sa stabilité et de la force et la solidité de ses institutions.

Le ministre a, par ailleurs, rejeté une proposition des parlementaires visant à la création d’un baromètre pour suivre l’évolution de l’industrialisation du pays. Un tel instrument, a-t-il affirmé, existe déjà chez le HCP et chez la CGEM. Par contre, il s’est dit disposé à réformer le livre 5 du code de commerce pour lier l’investissement à la création d’emplois. "Nous n’avons que faire des investissement qui ne créent pas d'emploi", a-t-il martelé.

Les parlementaires on également reproché à El Othmani de ne pas avoir réparti les investissements étrangers sur les 12 régions et de pas assez soutenir les PME/PMI. Ce à quoi le ministre a répondu qu’il ne saurait se permettre d'imposer aux investisseurs la région d’implantation, au risque de les voir plier bagage. D’autant que, par exemple, l’implantation de l’usine Renault à Tanger a donné du travail aux PME/PMI de toutes les provinces de la région.

En outre, le ministre a affirmé, chiffres à l’appui, que les investissements étrangers avaient augmenté de manière substantielle. De même, la commission des investissements a validé pas moins de 51 conventions d’investissement pour un volume de 67 milliards de dirhams et 6.477 emplois.

Par Amyne Asmlal
Le 06/12/2017 à 21h45