Conformément aux dispositions de l'article 65 de la Constitution, les deux Chambres du Parlement, la Chambre des Représentants et la Chambre des Conseillers tiendront une séance plénière commune, vendredi 14 octobre 2022. Cette séance sera consacrée à l'ouverture de la première session au titre de la deuxième année législative de la onzième législature.
Plusieurs dossiers seront au menu de cette session qui sera dominée par le projet de loi de Finances (PLF) 2023, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 6 octobre. Et de souligner que le PLF 2023 ne compte pas reléguer au second plan plusieurs autres projets et chantiers.
Il s’agit, précisent les sources du quotidien, du «chantier de la protection sociale, du projet de loi cadre relatif au système national de la santé, de la nouvelle charte de l’investissement, de l’opérationnalisation du fonds Mohammed VI pour l'investissement, de la réforme de la Moudawana, du dialogue social, de la loi sur la grève et les syndicats».
Dans une déclaration au quotidien, le chercheur en sciences politiques et spécialiste en droit constitutionnel, Rachid Lazrak, a affirmé que «les multiples défis qui se présentent dans le contexte national et international n’empêchent pas le gouvernement de multiplier ses efforts pour mettre en œuvre les grands chantiers cadrés par la vision royale».
Sur le plan social, souligne le chercheur, «le chantier de la protection sociale, abordé par le souverain dans son dernier discours à l’occasion de la fête du Trône, reste parmi les dossiers qui marqueront cette rentrée politique». «Il s’agit d’un chantier royal que plusieurs franges de la société attendent», a-t-il souligné. Dans ce sillage, le chercheur estime que, pour «renforcer les piliers de l’Etat social, le gouvernement est appelé à introduire dans le circuit législatif des projets qui attendent depuis de longues années leur sortie des tiroirs, notamment la loi sur la grève et la loi relative aux syndicats».
La rentrée sera également marquée par le débat autour de la réforme de la Moudawana, dont les contours ont été tracés par le souverain. Au niveau économique, le chercheur a fait savoir que «le gouvernement aura besoin d’une nouvelle dose de compétence et d’expertise pour relever les défis», en rappelant «le contexte international et son impact sur le pays, ainsi que l’année de sécheresse avec ses répercussions sur l’équilibre du budget de l’Etat».
Autant dire que plusieurs projets de loi et dossiers chauds figurent dans l’agenda de l’institution législative et de l’Exécutif, dans un contexte national et international ponctué par des crises et des défis.