Les divergences entre le PAM et le RNI éclatent au grand jour

Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et membre du triumvirat qui dirige le Parti authenticité et modernité (PAM). (Y.Mannan/Le360)

Le 24/01/2025 à 14h06

VidéoLe Parti authenticité et modernité (PAM), un des deux alliés du Rassemblement national des indépendants (RNI) au sein du gouvernement, vient de déclarer publiquement que des divergences risquent de l’opposer dans l’avenir au parti de la Colombe. Les détails.

Ce constat vient d’être porté sur la scène publique par Mehdi Bensaïd, membre du triumvirat qui dirige le Parti authenticité et modernité (PAM), lors d’une rencontre organisée dans la soirée du jeudi 23 janvier à Salé par la Fondation Lafqui Titouani. «Le parti est en bonne santé dans le domaine organisationnel, car nous avons organisé une série de réunions partisanes avec les militants», a affirmé le responsable du PAM, interrogé sur les relations qu’entretient son parti avec son allié au sein du gouvernement, le RNI. «Je considère qu’actuellement, le souci de la majorité est de répondre aux préoccupations des citoyens. Je le dis et redis: la solidarité doit se manifester ailleurs que chez nous. Le PAM a un programme adopté dès le début de ce mandat conformément aux aspirations des citoyens», a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter que, quand le PAM «signe un document (la Charte des partis de la majorité, NDLR), il l’applique. Nous sommes des oulad ennass et celui qui nous cherche, nous retrouvera face à lui», a-t-il martelé, estimant qu’il est «important» que «cette situation ne se répercute pas sur la bonne marche du gouvernement».

«Nous sommes naturellement attachés à la Charte de la majorité, qui attend de nous d’être réactifs aux attentes des Marocains», a ajouté le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. «Par notre action politique, nous devons apporter des réponses aux problèmes sociaux que vivent les gens. Nous sommes responsables au sein du gouvernement et proposons des solutions».

À la question de savoir si les différends apparus au grand jour avec le PAM ne risquent pas d’entraver l’action du gouvernement, Mehdi Bensaïd a répondu qu’«il ne faut pas sous-estimer ce risque. Il se peut qu’il y ait des surenchères, mais celles-ci ne doivent passer avec l’intérêt général des Marocains».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 24/01/2025 à 14h06