L’incarcération de Nasser Zefzafi, le leader du mouvement de contestation à Al Hoceima, s’est déroulée dans des conditions normales, assure la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), citée par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 8 juin.
Ainsi, explique le journal, et contrairement à ce qui a pu être rapporté, il n’y a jamais eu de manifestation de soutien à Zefzafi au moment de son transfert vers sa cellule à la prison Ain Sbaâ I (Oukacha), à Casablanca. Il n’a jamais été question, non plus, de slogans approbateurs ni d’une quelconque expression de solidarité de la part des détenus. De même que ces derniers n’ont, à aucun moment, scandé son nom, affirme la DGAPR. La Délégation soutient, de même, qu’aucune coupure de courant électrique n’a été enregistrée, contrairement à ce que plusieurs médias ont rapporté.
Le journal rappelle que Nasser Zefzafi et cinq autres personnes interpellées dans le cadre du mouvement de contestation d'Al Hoceima ont été placés en détention préventive à la prison civile d'Oukacha, sur ordre du procureur général du roi, dans l'attente d'un complément d'enquête. Nasser Zefzafi a comparu, lundi, devant le Parquet près la Cour d’appel de Casablanca qui l’a renvoyé devant le juge d’instruction à l’expiration de la durée réglementaire de sa détention préventive.
Selon le journal, Nasser Zefzafi a nié, au moment de son interrogatoire, avoir reçu des sommes d’argent de l’étranger et affirmé n'avoir jamais appelé au séparatisme. Il a toutefois confirmé avoir reçu, de l'étranger, des appels téléphoniques auxquels il a refusé de donner suite et dont les auteurs avaient tenté de l’entraîner sur la voie du séparatisme.
Zefzafi et ses compères sont poursuivis, rappelle le journal, pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, à l’intégrité du Royaume et sa souveraineté, participation à l’organisation de manifestations non autorisées, tenue de réunions publiques sans autorisation, participation à un attroupement armé et à des actes de violence contre les agents de la force publique, entrave préméditée d’une prière dans un lieu de culte, participation et incitation à la révolte armée et autres crimes passibles de sanctions pénales.