L'agression dont a été victime, dimanche, le ministre de l'Habitat, Nabil Benabdellah, est condamnable à plus d'un titre. Il n'existe aucune justification à une attaque à plus forte raison contre un membre du gouvernement qui est avant tout un symbole de l'Etat avant qu'il ne soit un ministre ou un responsable d'un parti politique. L'un des agresseurs de Benabdellah a été arrêté, fait savoir la presse à paraître le lundi 20 janvier. Akhbar Al Yaoum écrit qu'un groupe de personnes s'est pris à une réunion du PPS à l'aide de jets de pierres faisant plusieurs blessés parmi lesquels Nabil Benabdellah, touché à la tête. Dans une brève déclaration accordée au journal, le SG du PPS a estimé que "les agresseurs dont il n'a pas précisé l'identité se seraient exprimés ainsi parce qu'ils se sentent déroutés par les brillantes campagnes organisationnelles et de sensibilisation que mène le parti dans différentes régions du Maroc en particulier dans la province d'Assa Zag".
Bombardés de pierres
Al Massae décrit pour sa part les détails de l'agression contre Benabdellah "surpris par l'attaque alors qu'il s'apprêtait à accéder au siège de la maison des jeunes de Zag où il devait présider une activité. Les participants ont été bombardés de pierres dont l'une a touché Nabil Benabdellah au front". L'identité des agresseurs qui ont semé la panique n'a pas encore été déterminée, selon Al Massae, indiquant que "l'intervention de la gendarmerie royale a permis l'arrestation de l'un des auteurs de cette agression". Al Bayane, organe du PPS, consacre une large place à cette agression contre son secrétaire général, publiant un communiqué de dénonciation signé par la direction du parti ainsi que des photos montrant Nabil Benabdellah recevoir les premiers soins sur place. Le journal condamne "l'agression commise par des inconnus", ajoutant que des "éléments égarés sont derrière cette attaque qui a visé, outre la personne du leader du parti, une personnalité politique connue pour ses positions nationales".
Annass nous apprend que les agresseurs sont à chercher parmi les diplômés chômeurs de la ville. Ces derniers ont attaqué Nabil Benabdellah, selon ce quotidien, "non pas parce qu'il est secrétaire général du PPS, mais du fait qu'il est ministre d'un gouvernement, qui n'a pas respecté ses promesses en matière de recrutement". L'agression dont a été victime Nabil Benabdellah est la troisième après le blocus imposé par des diplômés chômeurs au chef du gouvernement, Abdelillah Benkirane, et l'agression commise par trois pharmaciens au sein du Parlement contre le ministre de la Santé Houssein El Ouardi. On est en droit de s'interroger sur cette façon d'agir violente qui est très étrangère à nos us et coutumes et qui commence malheureusement à se répandre.