"Danger! Un dirigeant du PJD menace l'Etat d'une révolution", titre Al Akhbar qui nous apprend, dans son édition de ce mercredi 17 août, que les menaces ont été proférées par le PJDiste Abdelilah Asrifi, président de la commune de Sidi Rédouane, relevant de la région de Tanger. Il aurait ainsi exprimé sa colère via les réseaux sociaux, souligne le quotidien qui publie une copie de son message.
Le journal arabophone n'a pas manqué l'occasion de rappeler l'affaire Omar Sanhaji, un autre responsable du PJD, que la police judiciaire de Rabat vient d'auditionner pour avoir, selon Al Akhbar, menacé "de couper les têtes des opposants à son parti".
Mais le cas de Abdelilah Asrifi, si les soupçons se confirment, apparaît comme autrement plus grave, selon les observateurs, de par les menaces qu'il a proférées contre la sécurité intérieure du royaume. Contacté par Le360, un dirigeant PJDiste a assuré que la Direction du parti examinait cette affaire, promettant de sanctionner le mis en cause s'il s'avérait qu'il avait bel et bien tenu ces propos.
Selon Al Akhbar, qui s'appuie sur le message publié sur Facebook, Abdelilah Asrifi aurait écrit que "'l'Etat visait son parti dans une tentative d'entraver le processus des réformes menées en son sein".
Et le journal casablancais de préciser que le président de la commune de Sidi Rédouane a été prié de revoir ses déclarations, sous la pression des critiques. Il n'a toutefois pas reculé sur le terme de "révolution". Cette attitude "irresponsable" a provoqué une forte et large réprobation et condamnation de la part des citoyens, ajoute le journal.