Sous le titre "Benkirane assiège et encercle Rebbah", Assabah nous apprend dans sa version de ce weekend (17-18 septembre) que le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) a réussi, à travers la désignation des candidats PJDistes pour le scrutin du 7 octobre, à affaiblir les ambitions de Aziz Rebbah, un homme qui incarnerait, selon certains milieux politiques, l'aile modérée d'un courant pragmatique qui veut se positionner au sein du parti de la lampe.
Selon Assabah, Aziz Rebbah affiche même des ambitions pour succéder à Benkirane lors du prochain congrès du parti. Le ministre de l'Equipement et des transports a récemment démenti ces allégations, soulignant qu'il reste "attaché à la discipline interne du parti". "Je n'ai aucune ambition pour concurrencer, déstabiliser ou remplacer Abdelilah Benkirane", a-t-il tenu à préciser.
Assabah, sans citer de source, affirme toutefois que la commission des sélections des candidatures du PJD "a écarté toute candidature ayant une sympathie ou proche de Rebbah". Pire, le journal nous apprend que Benkirane a utilisé "même un droit de veto pour s'opposer aux noms proches de Rebbah lors de la sélection des candidatures PJDistes".
Le quotidien arabophone note, en outre, que Rebbah a récemment diminué ses interventions sur Facebook. La preuve, selon lui, que Benkirane a non seulement affaibli les prises de positions de Rebbah mais imposé son choix sur des candidatures à Kénitra et ailleurs.
"Benkirane a su imposer son contrôle sur la région du Gharb en limitant l'action des pro-Rebbah, notamment à Cherarda Beni Hsein", a affirmé le journal proche des milieux d'affaires casablancais.
Un mouvement de contestataires du PJD relevant de Sidi Kacem et de Sidi Slimane a récemment vu le jour, avec l'objectif de "défendre des droits et de dénoncer l'hégémonie des choix dictés par la direction PJDiste de Rabat", selon le quotidien dont la ligne éditoriale n'est pas du goût du PJD.
