Le ministère des Affaires islamiques et des Habous vient de recevoir une plainte, d’un genre particulier, de la part des responsables de la zaouia El Alawiya, une tariqa soufie très étendue à travers le Maroc.
Selon le quotidien Assabah de ce jeudi 10 août, qui affirme détenir une copie de cette plainte, les responsables de la zaouia ont exprimé leur étonnement après avoir découvert une lettre datant de janvier 2013, portant le sceau du département d’Ahmed Toufiq et les informant que l’Algérien Adlan Khaled Bentounès, par ailleurs auteur d’une recherche sur le soufisme, est le «nouveau cheikh de la Tariqa El Alawiya Echadilia Eddarkaouia»!
La réponse du ministère des Habous n’a pas tardé, dévoilant ainsi le pot aux roses: ledit document est falsifié dans sa forme et son contenu, puisque ni l’administration émettrice, ni le fonctionnaire signataire, ni le sceau utilisé n’ont jamais appartenu audit ministère.
L’affaire n’en restera bien évidemment pas là, puisque la justice est entrée en ligne, ordonnant à la police judiciaire de Taourirt de tirer au clair cette affaire. L’Algérien autoproclamé cheikh de la zaouia marocaine, résidant en France et qui aurait déjà nommé des représentants dans certaines villes marocaines du nord-est, est arrivé vendredi dernier à Oujda. Sûrement pour vaquer à ses fonctions usurpées. Mais, en lieu et place de ses disciples, il sera cueilli par les limiers de la PJ qui le transféreront à Taourirt en vue de lui demander de s’expliquer sur la falsification des documents officiels, l’usurpation d’une fonction religieuse et, éventuellement, de donner les noms de ses complices locaux et commanditaires étrangers.
En effet, selon un responsable de la zaouia El Alawiya, cette affaire est une nouvelle preuve des multiples tentatives de l’Algérie visant à noyauter le champ religieux au Maroc pour permettre à ses ouailles de s’y mouvoir et d'y diffuser ses idées subversives. Une affaire d'autant plus grave que le champ religieux au Maroc, qui comprend aussi les zaouias, les mosquées, les mausolées, relève directement des prérogatives du roi, Amir-el-Mouminine.