Assabah rapporte, dans sa version de ce lundi 16 août, que le parti de l'Istiqlal a accusé le wali de la région de Béni-Mellal de partialité pour avoir refusé à un militant istiqlalien de présenter sa candidature à la présidence de la Chambre agricole de la ville. Si l'on en croit le journal, le wali aurait même menacé ce candidat de prison. La direction de l'Istiqlal a donc dénoncé le comportement de ce wali lors d'une réunion de son bureau à Rabat et l’a recadré en affirmant que son premier rôle consistait à respecter la loi et à assurer une participation large des électeurs, au lieu d'inciter les citoyens à s'opposer à l'Istiqlal. Ce parti aurait aimé voir le haut responsable de cette région s'éloigner de tout ce qui peut porter atteinte à l'action politique et encourager la désaffection.
Adil Benhamza, membre du comité exécutif et porte-parole de l'Istiqlal, a déclaré à Assabah que son parti avait déjà mis en garde, "depuis la préparation des élections, de l'existence de pratiques qui faussent la concurrence démocratique et le processus des réformes politiques et constitutionnelles". Les dirigeants de l'Istiqlal, qui se déclarent "surpris par l'attitude des autorités locales, s'interrogent sur l'honnêteté de l'ensemble du processus électoral.Pour l'Istiqlal, le gouvernement n'a pas assuré les conditions d'un bon déroulement des élections. Le parti de la balance pointe du doigt le chef du gouvernement, l'accusant "d'incapacité à assumer ses responsabilités constitutionnelles". "Il est incapable d'affronter deux responsables (locaux) agissant pourtant sous son autorité", a ajouté le porte-parole istiqlalien. Selon ce dernier, les rapports en provenance des régions du royaume font état d'irrégularités électorales et d'interventions évidentes de la part de certains agents d'autorité au détriment des militants de Hamid Chabat. L'istiqlal cite le cas de pressions exercées sur des électeurs en vue de voter pour des candidats déterminés. Ce parti ne cite pas de noms et le journal ne fournit pas non plus de preuves de ces irrégularités, notent cependant les observateurs.
Pour sa part, le cabinet du wali de la région de Béni-Mellal et de Khénifra a catégoriquement démenti les accusations colportées par les istiqlaliens, jugées sans fondement. Enfin, nous apprend le quotidien arabophone, l'Istiqlal a écrit à la Commission gouvernementale chargée des élections pour lui demander de dépêcher dans la région une délégation afin de s'enquérir de la situation.A rappeler que le gouvernement, par la voix de son chef Abdelilah Benkirane, a assuré qu'il veillerait à ce que le processus électoral soit "sérieux, honnête et transparent", appelant les contestataires à recourir à la justice pour qu'elle dise son mot.
