Le RNI se dit solidaire de la chanteuse Tabaamrant, victime d’insultes par un prédicateur salafiste

الفنانة الأمازيغية رقصت وغنت بحماس كبير . براهيم توكار - Le360

Revue de presse Le RNI a condamné les propos injurieux et indécents proférés par un prédicateur salafiste contre l’icône de l’art amazigh, Fatima Tabaamrant, qui avait porté les couleurs de ce parti en tant qu’ancienne députée. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 30/01/2023 à 22h41

«Il ne mérite pas d’être qualifié de fquih et ce serait lui donner trop d’importance que d’engager une polémique avec lui». C’est en ces termes que l’artiste amazighe Fatima Tabaamrant a répondu aux attaques et insultes proférées à son encontre par l’un des pseudo prédicateurs.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 31 janvier que cet individu a jeté tout «son venin» sur Tabaamrant via une vidéo publiée sur YouTube en la traitant de tous les noms. Cette agression verbale a suscité une vague de solidarité de plusieurs organisations et acteurs sociaux amazighs qui ont dénoncé les mots vulgaires et les grossièretés prononcées par celui qui est censé répandre les valeurs de l’islam.

Mais la réaction la plus ferme à ces propos diffamatoires émane du RNI dont Tabaamrant avait porté les couleurs en tant qu’ancienne députée. En effet, la coordination du parti dans la région de Souss Massa a vivement condamné les offenses à la dignité de cette femme par un individu qui prétend donner des leçons sur les valeurs de l’islam via les réseaux sociaux. Ces condamnations interviennent après que le «prédicateur» salafiste s’est attaqué à la personne et la physionomie de la diva amazighe.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le communiqué du RNI a été ferme en exprimant «sa fierté pour la carrière artistique de l’icône de l’art amazigh Fatima Chahou Tabaamrant tout en rendant un vibrant hommage à sa contribution artistique et créative dans la culture amazighe. Le parti exprime son rejet catégorique des injures et des propos indécents proférés par cet individu contre cette grande dame. Des attaques qui sont en contradiction avec les enseignements cultuels de notre sainte religion et avec la fonction éducative du prédicateur».

Le RNI a, en outre, exprimé son grand étonnement face à la persistance de l’usurpation par certains opportunistes du titre de «prédicateur» pour la transformer en une tribune où l’on profère des insultes au lieu de prêcher les valeurs de l’islam modéré qui prône la paix et la gestion civilisée de la différence des idées.

Par Hassan Banadad
Le 30/01/2023 à 22h41