Le report de la visite du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en Algérie a constitué un choc pour le régime militaire qui a été contraint de chercher une justification pour expliquer ce rendez-vous manqué qui a été décidé à la dernière minute.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, qui reprend l’information dans son édition du 15 février, l’annonce par Albares de ce report a poussé la junte militaire à évoquer, via une presse à ses bottes, «le non- achèvement des préparatifs entamés par les deux pays» sachant que des sources diplomatiques espagnoles avaient imputé la cause de ce report à des «motifs d’agenda algérien».
Des sources algériennes ont reproché à la partie espagnole de s’être empressée dans «l’annonce d’une visite dont les préparatifs ne sont pas encore achevés». Le journal algérien l’Expression a indiqué que la visite du ministre espagnol des Affaires étrangères était en cours de préparation jusqu’en début de soirée de dimanche dernier et qu’une délégation de Madrid était venue spécialement à Alger pour finaliser son processus préparatoire.
Bien que le régime algérien a cherché a brouiller les cartes en prétendant que ce report est dû aux non-achèvement des préparatifs et qu’il s’est abstenu d’annoncer officiellement cette visite, il était plus judicieux de ne pas fixer la date de cette visite au lieu d’attendre l’annonce de son report du côté espagnol pour répondre de cette façon totalement démasquée.
Il semble que le régime militaire qui espérait le retour de l’Espagne dans la zone grise vis-à-vis du Sahara a échoué à convaincre le gouvernement de Sanchez de revenir sur sa position soutenant l’intégrité territoriale du Maroc.
Il se pourrait que les généraux d’Alger aient tenté d’offrir de nombreux avantages à l’Espagne comme ils le font depuis des décennies en dépensant l’argent du peuple algérien dans le but de maintenir la position de certains pays favorable à sa thèse dans l’affaire du Sahara marocain.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rappelle que Madrid avait annoncé, dans une heure tardive dans la soirée de dimanche, le report de la visite du ministre espagnol des Affaires Etrangères, Jose Manuel Albares, qui devait commencer lundi dernier à Alger.
Le journal El Pais, citant des sources diplomatiques à Madrid, a indiqué que la visite officielle du ministre espagnol était «reportée pour des raisons d’agenda algérien» tout en ajoutant que «la visite aura lieu ultérieurement».