Le PPS minimise le poids des protestataires et assure le bon déroulement des préparatifs du onzième congrès

Karim Taj, membre du bureau politique du PPS, revient sur les dissensions au sein de son parti et les préparatifs du 11e congrès. . le360

Le 02/04/2022 à 12h55

VidéoAprès la sortie mouvementée, à Fès, de plusieurs protestataires à la ligne du numéro un du PPS, Nabil Benabdallah, le parti du Livre vient de minimiser le poids de la contestation en qualifiant leurs auteurs «d’individus égarés, isolés, démunis de tout projet politique valable». Et les préparatifs du onzième congrès se déroulent sereinement.

Le PPS a réagi au mouvement de protestation qui avait été organisé le dernier week-end de mars 2022 à Fès en marge d’une rencontre partisane qu’avait présidée le secrétaire général, Nabil Benabdallah, en prévision du 11e congrès.

«Ce sont des comportements radicaux étrangers aux valeurs, aux principes et au règlement du parti. Ils sont animés par des personnes qui exploitent les réseaux sociaux pour véhiculer des insultes et de la diffamation», a affirmé Karim Taj, membre du bureau politique du PPS en faisant allusion au groupe de l’ex-ministre Anas Doukkali, ex-responsable du PPS, expulsé de la formation à la suite de profondes divergences politiques avec les instances de cet ancien parti communiste marocain.

Il faut rappeler que suite à leurs attitudes contraires à l’esprit et à la ligne politique du PPS, la commission de discipline interne avait pris, en 2019, des mesures d’expulsion du parti à leur encontre, y compris d’Anas Doukkali.

«Pour être clair, cette affaire ne repose sur aucun différend ou aucune divergence de vues politiques entre le parti et ces individus. Et ces derniers ne constituent nullement un courant, car ces individus n’ont ni projet politique, ni document de référence pour se projeter vers l’avenir», a martelé Karim Taj, un cadre du PPS connu pour être proche de Nabil Benabdallah.

Les protestataires se positionnent comme un mouvement «réformateur» agissant sous le nom de «Nous continuerons le chemin». Ils accusent Nabil Benabdallah de vouloir «s'emparer du parti et s’en servir pour réaliser ses ambitions personnelles. Le tout, selon eux, «à l’encontre de la volonté des camarades».

Quant aux préparatifs liés au 11e congrès du PPS prévu au cours de 2022, le responsable socialiste a estimé qu’ils «se déroulent dans un climat d’enthousiasme et de mobilisation». 

Selon lui, «les débats internes, dont le rythme et l’adhésion, se renforcent jour après jour, portent sur le prochain congrès dont le volet de la dynamisation des actions au niveau notamment du renouvèlement de nos méthodes organisationnelles et des questions budgétaires».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 02/04/2022 à 12h55