Lors de la séance d’adoption du projet de loi de finances 2025, les plaidoyers en faveur de la politique de l’Exécutif exprimés par les secrétaires d’Etat ont été notoires. Unanimement, ils ont présenté le gouvernement comme le plus efficient de ceux qui l’ont précédé.
Le plus fervent défenseur de l’action gouvernementale fut sans conteste le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, également ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, qui a défié l’opposition et ceux qui «utilisent les réseaux sociaux» de prouver «la moindre allégation portant atteinte au gouvernement». Il a insisté sur «les budgets conséquents réservés à la santé, à l’éducation, à l’habitat et les aides directes qui sont là pour prouver que l’Exécutif est mobilisé dans le social» en application des orientations royales.
Malgré ce satisfécit, les quatre partis d’opposition (USFP, MP, PPS, PJD) ont contesté cette analyse, soulignant le fort taux de chômage et les défaillances enregistrées dans les systèmes de la santé et de l’éducation. Selon eux, seuls 30% des commerçants, des agriculteurs et des membres des professions libérales s’acquittent de leurs cotisations de santé. Le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lakjaa, a reconnu cet état de fait, se demandant si l’Etat allait créer une seconde caisse de compensation pour couvrir les cotisations des citoyens.