Le Plan d’autonomie, les visas et la visite de Macron au centre des entretiens entre Catherine Colonna et Nasser Bourita

Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française, et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, vendredi 16 décembre 2022, à Rabat.

Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française, et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, vendredi 16 décembre 2022, à Rabat. . DR

Le 16/12/2022 à 18h29

VidéoLa première visite de travail de Catherine Colonna au Maroc en tant que cheffe de la diplomatie française a été marquée par l’annonce, ce vendredi 16 décembre 2022, de la fin des restrictions des visas Schengen délivrés par la France pour les ressortissants marocains. Une mesure qui n’a pas suscité de commentaire du côté du gouvernement marocain.

«C’est fait. Dès aujourd’hui les services consulaires français ont repris normalement leurs activités au Maroc», pour reprendre à un rythme normal la délivrance des visas, a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, lors d’un point de presse tenu ce vendredi 16 décembre, avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Ce dernier n’a pas commenté cette «décision unilatérale propre à la France», comme l’a été la décision prise par la France de réduire de 50% le nombre de visas Schengen délivrés aux marocains par l’Hexagone pour amener le Maroc à se plier à l’injonction d’accueillir des ressortissants marocains en situation irrégulière en France. «C’est une décision unilatérale que le gouvernement marocain ne commentera pas», a déclaré Nasser Bourita.

Les deux ministres ont par ailleurs évoqué la question du Sahara marocain. Catherine Colonna a réitéré ce qu’elle a appelé la position «positive» de son pays à l’égard du plan d’autonomie. «La position de la France, qui appuie le plan d’autonomie, est claire et constante», a-t-elle affirmé.

A cet égard, elle a soutenu l’idée de Nasser Bourita qui a demandé «une adaptation» de la position en conformité avec l’évolution significative que connaît ce dossier à l’échelle internationale et régionale. «Un Maroc fort constituerait un atout indéniable dans la relation française avec le Maroc», a expliqué le ministre marocain avant d’ajouter qu’il y actuellement «un besoin d’évolution».

«Le Maroc a changé en interne et au niveau de son déploiement international, cette relation franco-marocain a besoin de tenir compte de ces évolutions et s’adapter, car un Maroc plus fort est un atout à ces évolutions», a-t-il souligné en recevant un premier message de son interlocutrice.

«C’est un atout que le Maroc ait pu développer dans la région (cette stratégie, Ndlr) qu’il n’avait pas», a reconnu la cheffe de la diplomatie française, avant d’aborder la prochaine visite d’Etat que le président Emmanuel Macron effectuera au Maroc lors du premier trimestre de 2023. Cette visite vise à consolider le partenariat franco-marocain dans tous les domaines.

Le 16/12/2022 à 18h29