Le PJD traîne le pas pour rembourser 8 millions de dirhams à l'État

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Revue de presseKiosque360. Le groupe parlementaire du RNI a pointé du doigt le PJD qui, malgré une notification de la Cour des comptes, tarde à restituer à l’État une avance sur subvention de 800 millions de centimes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 10/05/2022 à 08h20

Le groupe parlementaire du RNI a adressé au ministre de l’Intérieur une question écrite relative à la subvention étatique accordée aux partis. Il y a évoqué la réticence d’une formation politique à restituer une somme de 800 millions de centimes (8 millions de dirhams) à l’État. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 10 mai, que les députés RNIstes faisaient allusion au PJD, qui connaît une crise financière aiguë depuis sa cuisante défaite au scrutin du 8 septembre 2021. 

Le député du parti de la Colombe, Lahcen Saadi, a indiqué que «les partis politiques qui se respectent et respectent la patrie affichent une situation financière saine et se sont acquittés de leurs dus envers l’État. Par contre, certains partis ne cessent de tergiverser pour éviter de rembourser les créances dues à l’État, comme c’est le cas des dirigeants d’un parti connu qui cherchent à user de faux-fuyants pour retarder cette échéance». Et le député de pointer du doigt le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane: «Le leader de ce parti devrait faire un effort pour restituer à la trésorerie générale la somme de 800 millions de dirhams, plutôt que de passer son temps à donner des leçons de morale et d’éthique».

Le quotidien Assabah rappelle que le PJD a fait faillite après sa déroute aux dernières élections, quand son budget a été divisé par 10 pour passer de 30 millions de dirhams à 3 millions de dirhams. Le ministère de l’Intérieur devra donc attendre 5 ans ou plus pour récupérer l’argent qu’il a avancé à ce parti. Afin de faire face à cette crise, Abdelilah Benkirane a créé une caisse spéciale pour collecter des dons susceptibles de rembourser les dettes du parti et de financer quelques activités régionales et locales. 

Cependant, la majorité des anciens ministres et parlementaires, ainsi que les militants qui avaient bénéficié de hauts postes à responsabilité, ont été peu enclins à débourser de l’argent. D’autant que même Benkirane ne s’est pas montré généreux. En effet, sa contribution demeure modique par rapport au montant de sa retraite exceptionnelle, puisqu’il ne débourse que 5.000 dirhams par mois.

Par Hassan Benadad
Le 10/05/2022 à 08h20