Dans son édition du mercredi 8 juillet, le quotidien Assabah rapporte que le Parti de la justice et du développement mène actuellement des attaques en règle contre les Walis des régions, en prétendant que leur gestion des Centres régionaux d’investissement (CRI) est une entorse à la démocratie.
Estimant également que cette situation peut induire une fuite des investisseurs, le parti islamiste exige que les CRI soient placés sous le contrôle direct du chef du gouvernement. Un alibi qui servirait, selon Assabah, à Saad-Eddine El Othmani en vue de placer les hommes de son parti dans tous les rouages ainsi que certaines hautes fonctions de l’administration publique, au niveau régional.
C’est le député PJDiste de Témara, Moh Rejdali, qui a affirmé lundi dernier, lors des séances des questions adressées au chef du gouvernement, que la «présidence des conseils d’administrations des CRI par les walis et leur hégémonie sur les travaux des commissions régionales nuit à l’indépendance de ces dernières et influe négativement sur les CRI qui n’arrivent pas à décoller depuis 2002».
Ainsi selon le PJD, si la loi donne droit aux présidents des régions de faire partie du Conseil d’administration des CRI, la présidence dévolue aux walis fait que c’est quasiment toute la région qui est ainsi placée sous l’autorité de ces derniers. Or, selon Assabah, le député PJDiste estime que cette situation est anticonstitutionnelle et empiète sur les attributions des présidents des régions.
Mais son intention réelle c’est de plaider pour une plus importante implication de Saad-Eddine El Othmani, même si son gouvernement est en fin de mandat, pour qu’il prenne le contrôle des CRI, non seulement des mains des Walis mais aussi du ministère de l’Intérieur. Ce dernier doit, selon le député du PJD, veiller à la mise en oeuvre de la régionalisation avancée en donnant plus d’initiatives aux conseils régionaux élus.