Le groupe haraki à la chambre des représentants a présenté une proposition de loi visant à modifier et à compléter certains articles de la loi relative à l’exploitation des carrières afin d’arrêter le pillage du sable côtier et de mettre fin aux carrières illégales. Le quotidien Al Ahdat Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 1er février, que cette proposition permet d’élaborer des plans de gestion de carrières au niveau de chaque région et de chaque province.
La note de présentation de cette proposition de loi souligne que «cette initiative législative intervient en raison des rôles importants que jouent les carrières dans le développement économique, financier et social à l’échelle nationale, régionale et provinciale. La proposition d’amendement vise à mettre fin à la recrudescence du pilage du sable côtier et à l’exploitation des carrières illégales au niveau des provinces et des préfectures».
L’initiative du groupe haraki met l’accent sur la nécessité d’élaborer des plans par les provinces et les préfectures au lieu qu’ils soient confiés exclusivement aux régions et ce conformément à l’article 44 relatif à la création de commissions préfectorales ou provinciales des carrières. Lesquelles commissions seront chargées de surveiller et de suivre, uniquement, l’exploitation des carrières conformément aux dispositions contenues dans la loi n° 27.13 relative aux carrières.
Al Ahdath Al Maghribia souligne que la proposition de loi insiste pour que ces plans régionaux et provinciaux de gestion des carrières respectent les textes législatifs et organiques en vigueur notamment en ce qui concerne la santé, la sécurité publique, l’environnement et la protection de la nature.
Il faut rappeler que la Cour des comptes avait adressé une lettre au ministère de l’Équipement et de l’eau l’informant que les juges de la troisième chambre de cette juridiction allaient entamer une mission de contrôle des carrières de sable. Il convient de rappeler, aussi, que le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) avait, dans un rapport, mis en garde contre la destruction des carrières de sable par la «mafia» en procédant à l’exploitation excessive et illégale de ces ressources. Le rapport onusien avait, en 2019, cité le Maroc parmi les pays qui souffrent de l’extraction illégale des sables côtiers.