Depuis quelque temps déjà, le Maroc prépare le retour à la vie normale, dans le cadre de la cohabitation avec le virus. Ainsi, les autorités publiques sont déterminées à suivre à la lettre, et de la manière la plus stricte qui soit, les étapes du plan qu’elles sont en train de mettre en place dans cette perspective, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 10 février.
Dans ce nouveau plan, les autorités partent du principe que la Covid-19, avec ses éventuels variants, sera désormais considérée comme une maladie endémique, une sorte de «grippe saisonnière» en somme. Et pour agir en conséquence, il a été décidé d’aller aussi loin que possible en matière d’immunité collective. Le chef du gouvernement enchaîne d'ailleurs les réunions avec différents acteurs politiques, sociaux et économiques. L’objet étant bien évidemment d’inciter les citoyens à compléter le protocole national de vaccination.
En même temps, une commission interministérielle formée par les ministres de l’Intérieur, des Affaires étrangères, du Transport, de la Santé et de la protection sociale, planche, en coordination avec le Comité scientifique et technique, sur une feuille de route qui permettra au Maroc de cohabiter avec le virus. Citant un membre du Comité scientifique et technique, le quotidien souligne que si l’action proactive suivie par le Maroc depuis le début a porté ses fruits, il n’est pas question de mettre en péril aujourd’hui tout ce qui a été réalisé pendant ces deux dernières années.
Bref, souligne le quotidien, la feuille de route en préparation prévoit, in fine, le retour, de manière progressive, à la vie normale. Cela se fera sur plusieurs mois, à compter du mois de mars prochain, précise le quotidien. Concrètement, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, cette stratégie comporte plusieurs points. Le premier consiste en la levée définitive de l’état d’urgence sanitaire. Vient ensuite l’autorisation des voyages, sous condition de présentation d'un pass vaccinal valide. La troisième étape sera l’autorisation des grands rassemblements. L’étape suivante sera l'arrêt de la diffusion du bulletin épidémiologique quotidien avec le nombre de décès et de cas infectés, les admissions aux services des soins intensifs et autres statistiques du genre.
Le dernier point de cette feuille de route est, à terme, de cohabiter avec le virus. Pour ce faire, les autorités publiques inciteront davantage les citoyens à participer à la campagne nationale de vaccination. Dans cet objectif, note le quotidien, elles comptent se montrer fermes. Ce qui suppose des sanctions plus sévères. Il faut s’assurer que toutes les catégories de citoyens complètent le protocole vaccinal, à commencer par les personnes vulnérables, puis les personnes actives et, dans un troisième temps, le reste de la population.