Le Maroc ferme la frontière de Beni Ansar après un assaut de réfugiés syriens

Le préside occupé de Mellilia. 

Le préside occupé de Mellilia.  . DR

Revue de presseKiosque360. Les autorités marocaines ont dû fermer, une heure durant, la frontière de Beni Ansar entre le Maroc et le préside occupé de Mellilia, mercredi 9 septembre, suite à coup de force de réfugiés syriens.

Le 10/09/2015 à 23h20

La frontière de Beni Ansar entre le Maroc et le présidé occupé de Mellilia est un passage privilégié pour ceux qui tentent de rallier l’Europe. C’est la raison pour laquelle des milliers de réfugiés syriens essaient, par la force, de passer la frontière chaque jour.

Libération, dans sa livraison de ce vendredi 11 septembre, s’intéresse à ce phénomène. "Pour éviter tout drame, les autorités marocaines ont décidé de fermer la frontière pendant une heure", souligne le quotidien. 

Le journal francophone cite des sources officielles espagnoles expliquant que ce genre de fermeture est normal. «La décision prise par le Maroc est tout à fait normale», ont-elle expliqué. Mais la tension monte chaque jour en raison du nombre peu élevé de réfugiés réussissant à passer en Espagne en raison de quotas établis par les autorités des deux pays. D’après le quotidien espagnol La Razon, presque 5400 Syriens sont entrés à Mellilia via Beni Ansar depuis le début de cette année. 1300 d’entre eux se trouvent encore au Centre de résidence temporaire des immigrants.

Ce chiffre, d’après la même source, dépasse celui de l’année dernière qui a enregistré l’arrivée de 3077 Syriens à Mellilia. «Cette croissance peut s’expliquer par le fait que le système utilisé par ces Syriens pour entrer dans notre pays, parfois en usant de faux documents, a montré son efficacité et il est moins dangereux que le choix de la voie maritime». Le même journal se pose la question de l’éventualité de l’infiltration des terroristes jihadistes. «Le risque d’infiltration des jihadistes est de plus en plus grand à cause du nombre croissant de Syriens qui arrivent à Mellilia et qui, après un court séjour au centre d’accueil des migrants, sont déplacés à la Péninsule et, après, à d’autres pays européens».

«L’immense majorité des réfugiés fuit la guerre, la terreur, mais nous ne pouvons pas oublier qu’il y a aussi là-bas Daech et ces barbares qui ont démontré qu’ils sont capables d’exécuter leurs menaces », a fait valoir le ministre de l’Intérieur espagnol, Jorge Fernandez Diaz, en début de semaine. Le gouvernement espagnol a accepté le quota proposé par la Commission européenne pour la répartition des réfugiés fuyant notamment le conflit en Syrie. Ainsi, l’Espagne accueillera 14.931 personnes qui s'ajoutent aux 2749 autres déjà comptabilisées, soit 17.680 personnes au total, rappelle Libération.

Par Mohamed Darouiche
Le 10/09/2015 à 23h20