«Le Maroc aujourd’hui est un acteur global, un leader continental qui a des ambitions sur sa façade atlantique et une vision d’avenir, notamment sur les énergies renouvelables. C’est un acteur qui intervient dans les affaires du monde. Ce pays est à considérer à ses justes valeur et mesure. La France, ou tout autre pays, doivent se positionner sur le Maroc en ayant tout cela en tête». La phrase est de Karim Bencheikh, ancien diplomate et actuel député français, fin connaisseur du Maroc où il a travaillé et séjourné durant de longues années. Un pays dans lequel il se rend souvent encore aujourd’hui et auquel il témoigne à la fois un attachement sincère et une grande admiration liée à son évolution passée et présente. À elle seule, cette déclaration décrit le chemin parcouru par le Maroc au cours des 25 dernières années, sous le règne du roi Mohammed VI.
Le ton est donné dès l’intronisation du Souverain, le 30 juillet 1999. Attaché à ses valeurs et traditions ancestrales, le Maroc sera un pays ouvert, moderne et inclusif. Et depuis, tout le règne de Mohammed VI peut se résumer en un travail acharné, de tous les jours et sur tous les plans, pour donner forme et substance à cette orientation. Résilience face aux épreuves -et elles étaient nombreuses et multiformes, développement tous azimuts et quête continue de progrès, et réformes courageuses, à même de réconcilier le Maroc avec son passé, ses régions et ses différentes composantes. Depuis 1999, il ne se passe pas une année sans que de grands projets ne voient le jour. Certains sont un franc succès, d’autres ont nécessité révision et correction, mais qu’à cela ne tienne: la marche est ininterrompue, malgré les aléas de l’Histoire et bien souvent non sans adversité.
Une résistance à toute épreuve aux chocs
Le Maroc de Mohammed VI, c’est d’abord une résistance à toute épreuve aux chocs. Il y a eu le terrorisme. Dès le 16 mai 2003, le Maroc est frappé dans sa chair par un phénomène devenu mondial. Casablanca est la cible d’attentats qui font 45 morts. D’autres suivront. Mais loin de céder à la terreur, le Maroc réforme son appareil sécuritaire, ainsi que son champ religieux et bien d’autres aspects de la société, pour éradiquer les sources d’un mal dont l’ombre plane encore. Aujourd’hui, les services de sécurité marocains sont cités en référence à l’échelle mondiale sur ce registre et l’expertise du Maroc est sollicitée de toutes parts. Tout comme le sont les tenants de l’islam marocain, rigoureux et, donc, tolérant, et à leur tête Amir Al-Mouminine. Un cas d’école de lutte contre l’extrémisme à travers l’islam vrai est né. Amir Al-Mouminine vaut également pour la communauté juive marocaine, d’ici et d’ailleurs, attachée tant à sa marocanité qu’à son Roi. Par ces temps incertains, la démarche est aussi audacieuse que bienvenue.
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Il y a également eu le tournant nommé «Printemps arabe». Non seulement le Maroc a su en juguler les soubresauts et les effets dévastateurs sur bien des contrées, mais le Royaume en a fait un levier pour accélérer la cadence démocratique, à la faveur notamment de la révision de la Constitution, actée par référendum le 1er juillet 2011. Depuis, certains pays de la région sont encore à feu et à sang. D’autres tentent toujours de s’en rétablir. Le Maroc, lui, avance.
Comme il y a eu la volonté divine et les épreuves, ou rappels, qui vont avec. On notera le tremblement de terre d’Al Hoceima, survenu le 24 février 2004 et causant la mort d’au moins 628 personnes. Mais aussi et surtout le séisme d’Al Haouz, survenu le 8 septembre 2023. Pour dramatique, ce dernier événement a montré au monde entier la solidité et la résilience d’un peuple qui n’a fait qu’un, se mobilisant auprès des sinistrés, l’efficacité et la réactivité des autorités du pays et le total engagement d’un Roi. Comme pour Agadir en 1960, les séismes d’Al Hoceima et d’Al Haouz ont été non seulement des leçons de solidarité, mais aussi des nouveaux départs pour des régions entières. Au Maroc, on bâtit et, si nécessaire, on reconstruit. En mieux.
Sans oublier le véritable test qu’a été la pandémie du Covid-19 dont le Maroc est sorti grandi, mobilisant ses ressources médicales et financières au profit des victimes et des plus démunis, transformant son outil industriel pour être au rendez-vous des besoins ponctuels propres à cet éprouvant moment. Les (bonnes) leçons ayant été apprises, le pays a depuis entamé une nouvelle marche: celle de sa pleine souveraineté, alimentaire, médicale, industrielle, énergétique…
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Le Maroc de Mohammed VI, c’est l’amélioration continue. Inlassable, imperturbable. Dès le 12 avril 2004, l’Instance équité et réconciliation (IER) est mise en place par le Roi dans le but de réconcilier le peuple marocain avec son passé et le sombre épisode des années de plomb. Une première dans le monde arabe. En octobre de la même année, un début de révolution juridique et sociale consacrant l’égalité homme-femme et renforçant les droits des femmes au sein de la cellule familiale est enclenché: la réforme de la Moudawana. Une évolution qui se poursuit jusqu’à nos jours, avec un nouveau texte à l’étude et une nouvelle génération de réformes pour davantage de justice et d’équité.
Une ère de grandes réformes sociales
Mohammed VI, ce sont également de grandes réformes sociales. Il y a eu l’Initiative nationale de développement humain (INDH), la Fondation Mohammed V pour la solidarité, un effort colossal de la Caisse de compensation, le Régime d’assistance médicale (RAMED) et la mise en place d’aides directes lors de périodes exceptionnelles, notamment durant la pandémie du Covid-19. Il y a désormais l’immense chantier de la généralisation de la couverture sociale. Dès son premier discours du Trône, le roi Mohammed VI avait fait part de sa détermination «à poursuivre (…) l’œuvre de développement» pour le bien des Marocains dans toutes les catégories sociales et particulièrement les plus démunies «que Nous entourons de Notre sollicitude et de Notre affection». Un engagement royal. Aujourd’hui, 3,81 millions de familles bénéficient des aides directes, un nouveau régime d’allocations familiales lancé fin 2023. Entamée en 2022, la généralisation du système d’assurance maladie de base obligatoire profite maintenant à 23,2 millions de personnes. Suivront les indemnités chômage et pour perte d’emploi.
Le Maroc de Mohammed VI aura également été celui du grand bond en avant sur le registre du développement économique. Pays à vocation agricole, le Royaume s’est transformé en géant industriel continental. Avec plus de 600.000 voitures produites par an -avec un taux d’intégration de plus de 60%, des pièces utilisées dans les tous les avions du monde, un secteur agroalimentaire à forte valeur ajoutée et une industrie textile en pleine mutation, le tout tournant avec une énergie issue à 40% de sources renouvelables, la mue est à peine croyable. Et elle n’est pas finie.
L’ère Mohammed VI, ce sont des partenariats solides et d’avenir, diversifiés et stratégiques. Il y a les partenariats traditionnels, comme ceux noués avec la France et l’Espagne, pays qui se disputent aujourd’hui la première place. Ou encore celui, historique, qui unit le Royaume aux États-Unis, et qui ne cesse de se raffermir et de s’étendre.
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Et il y a les nouveaux partenariats, notamment celui avec la Chine, illustré entre autres par l’implantation de la première gigafactory de batteries électriques du continent, conduite par Gotion High-tech pour un investissement de 65 milliards de dirhams. On citera également l’association avec les Émirats arabes unis, qui promet une étroite coopération dans un large éventail de secteurs et de domaines.
Une constante: la défense de l’intégrité territoriale
Toute une révolution en infrastructures sert de cadre géant à ces avancées, avec 2.000 kilomètres d’autoroutes -le plus large réseau au continent après celui de l’Afrique du Sud, des ports de calibre international, Tanger Med étant désormais bien installé dans le top 20 mondial des ports à conteneurs. Et quand on sait qu’avant 2030, la ligne grande vitesse aura fait la jonction entre Tanger et Agadir, que le réseau autoroutier totalisera 3.000 kilomètres et que les ports de Nador West Med comme celui de Dakhla Atlantique seront opérationnels, il n’est pas difficile d’imaginer la suite. Forcément heureuse.
Le Maroc de Mohammed VI, c’est une constante: la défense de l’intégrité territoriale du Royaume et de son Sahara. Crédible, sérieux, agissant et écouté, le Maroc brille de mille feux sur la scène internationale. Une action diplomatique qui conforte le Royaume tant dans ses partenariats présents et à venir que dans la justesse de sa cause s’agissant de ses provinces du Sud. Aujourd’hui, près d’une centaine de pays soutiennent fermement la souveraineté du Maroc sur son Sahara ou adhèrent à son plan d’autonomie. Concrétisant cet élan, 28 consulats généraux ont ouvert dans les villes de Laâyoune et Dakhla, au cœur du Sahara. Et plus de 84% des 193 États membres de l’ONU ne reconnaissent aucune légitimité à la pseudo-RASD. Quarante-neuf ans après la Marche verte, et 25 ans après l’intronisation du roi Mohammed VI, le Maroc est plus que jamais dans son Sahara et le Sahara dans son Maroc.