Selon Global Fire Power (GFP), un site américain spécialisé dans les affaires de défense, les Forces armées royales marocaines ont désormais intégré, en 2016, le Top 60 des plus puissantes armées du monde.
Selon les données fournies par le quotidien Assabah, dans son édition de ce vendredi 28 avril, le site spécialisé américain a révélé, cette semaine, que les dépenses militaires du Maroc s'étaient chiffrées, en 2016, à quelque 3,327 milliards de dollars, soit plus de 33 milliards de dirhams. Ces chiffres sont confirmés par l’ Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, qui précise que le Maroc se positionne comme la 4e armée africaine du point de vue des dépenses militaires, derrière l’Algérie (plus de 10 milliards de dollars), l’Egypte (4.5 milliards de dollars) et l’Afrique du sud (4.2 milliards de dollars).
L’Institut suédois ajoute par ailleurs que le continent africain a dépensé, en tout et pour tout, quelque 37 milliards de dollars en 2016 pour ses achats militaires, soit une régression de 1.5% par rapport à 2015.
Pour ce qui du classement des armées au niveau de leur puissance de feu, Global Fire Power place les Forces armées royales à la 57e place mondiale. Ce classement est basé non plus sur les seules dépenses militaires, mais aussi sur 50 autres critères dont la nature des équipements militaires qui dotent les armées de terre, mer et air, le nombre des effectifs militaires et la qualité de leur formation... La première armée africaine dans ce classement est l’Egypte (12e mondiale), alors que la première place revient bien évidemment aux USA, suivis de la Russie, la Chine, l’Inde et la France, qui forment le Top 5 mondial. Pour rappel, Global fire Power précise que les Etats-Unis d’Amérique ont dépensé 611 milliards de dollars pour leur armée en 2016, soit 36% des dépenses militaires mondiales durant l’année écoulée.
Pour donner une explication à la tendance générale des dépenses militaires en 2016, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm avance que l’augmentation continue des dépenses militaires en Occident s’explique par la persistance du «péril russe». L’Institut se félicite au contraire de la baisse constante, durant ces dernières années, des dépenses militaires en Afrique, où la priorité est désormais donnée aux projets socio-économiques de développement.
Seule l’Algérie fait exception en accaparant un tiers des dépenses militaires en Afrique. Une boulimie militaire qui n’a d’égale que la corruption à grande échelle qui règne dans le noyau dur du pouvoir à Alger, celui des généraux.