«Comme nous l’avons signalé clairement lors de la conférence de presse tenue en février (les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé, NDLR), nous n’allons faire aucune concession sur la durée de la formation des médecins qui est passée depuis 2022 de 7 à 6 ans en vertu de la loi», a affirmé ce lundi une source gouvernementale proche de ce dossier dans une déclaration pour Le360.
Cette position renouvelée intervient alors que le groupe parlementaire du Mouvement populaire (MP, opposition) vient de demander la convocation des ministres concernés, Abdellatif Miraoui de l’Eseignement supérieur et Khalid Aït Taleb de la Santé, devant la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication afin d’examiner la situation dans les facultés de médecine et de trouver une solution à «la crise». Les étudiants grévistes ont également saisi des syndicats.
«Le gouvernement n’a pas changé sa position d’un iota car nous avons consenti de grands efforts dans la mise en œuvre de ce grand chantier royal», a insisté notre source. «Il faut que ces étudiants en grève se rappellent avec honnêteté que la 7ème année en médecine était jusque-là dédié à des stages simples car l’ensemble de la formation d’un médecin est déjà assurée dès la 6ème année.»
Ne comprenant pas pourquoi les grévistes veulent migrer à l’étranger avec une 7ème année dans la poche «sans se soucier des intérêts de leur pays», notre source souligne que «nous voulons former des médecins de qualité pour notre pays, pas pour la France ou l’Allemagne. Et il faut que ceux-ci sachent que la formation d’un médecin marocain coûte chaque année à l’État l’équivalent de 140.000 dirhams par an.»
Lire aussi : Enseignement supérieur: la nouvelle grève des étudiants en médecine est-elle justifiée?
À la question de savoir s’il y aura un assouplissement dans les facultés de médecine en ce qui concerne les examens à l’égard des grévistes, notre interlocuteur a répondu par la négative: «Ceux qui passeront les examens seront notés et admis et ceux qui boycottent les examens seront sanctionnés conformément au règlement.»
Et de conclure en rappelant aux grévistes que l’exécutif a fait «de grandes concessions en matière des cours, de l’internat, des spécialités et des contrats», en plus d’«avoir assoupli les contrats d’emploi».