Le projet de loi adopté, jeudi, en conseil de gouvernement encadrant les banques islamiques vise à augmenter substantiellement l'épargne nationale et à raffermir le poids du pôle financier de Casablanca, a assuré, jeudi, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi. "Ces banques seront soumises au contrôle de Bank Al-Maghrib et dotées d'une caisse de garantie. Ces nouveaux produits (islamiques) régis par cette loi de 196 dispositions entre dans le cadre de la réforme du système bancaire mise en place depuis 2006 au Maroc", a-t-il ajouté lors d'un point de presse tenu au terme de la réunion hebdomadaire du gouvernement.
"Ce projet de loi est ouvert à un débat national. Il peut être enrichi en le consultant sur le portail du Secrétariat général du gouvernement comme il fera l'objet prochainement de discussions au Parlement. Les produits bancaires alternatifs devraient entrer en vigueur vers le début du second semestre", a précisé le ministre, indiquant que le Conseil supérieur des oulémas sera consulté pour donner son avis sur ce projet de loi relatif aux établissements de crédits et organismes assimilés en lui conférant la conformité avec la Chariaa. Ce texte encadre entre autres l'activité des banques participatives au Maroc, communément appelées banques islamiques. Selon des experts, le Maroc compte attirer l'épargne endormie du secteur informel ainsi que de celle d'une partie de la classe moyenne. Le gouvernement veut également miser sur ces banques participatives pour drainer des investissements en provenance des pays du Golfe.