Le député Abderrahim Bouaida provoque un malaise au sein de la majorité

Abderrahim Bouaida. . DR

Revue de presseKiosque360. Le non-respect de la charte de la majorité gouvernementale politique crée un malaise. Cette fois-ci, c'est à cause d’un député istiqlalien qui s’en est pris à des ministres sur les réseaux sociaux. Un rappel à l’ordre s’imposait. Cet article est une revue de presse tirée d’Assabah.

Le 12/01/2023 à 22h31

Dans son édition du vendredi 13 janvier, le quotidien Assabah relate les tractations initiées par les chefs des trois partis de la majorité gouvernementale et par leurs groupes parlementaires pour rappeler à l’ordre un député trop critique à l’égard de certains membres du gouvernement.

Ainsi, les leaders du Rassemblement national des indépendants, du Parti authenticité et modernité et du parti de l’Istiqlal ont tenu récemment une réunion d’urgence pour discuter d’une nouvelle crise. Il s’agit, selon Assabah de débattre des attaques frontales et répétitives menées sur les réseaux sociaux par le député istiqlalien, Abderrahim Bouaida, contre plusieurs ministres, et particulièrement contre le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, dans le sillage de la polémique sur les examens des avocats.

De leur côté, les chefs des groupes parlementaires de la majorité ont vivement dénoncé les exagérations du député Bouaida pour faire le buzz sur Facebook au sujet de certains ministres du gouvernement, surtout du RNI ou du PAM. La direction de l’Istiqlal a été saisie à plusieurs reprises en vue d'y mettre un terme.

Finalement, les chefs de groupes parlementaires ont exigé du député qu'il respecte la charte de la majorité qui lui impose des obligations éthiques. Ils ont même brandi la menace de sanctions sévères en cas de récidive, comme ce fut le cas, rappelle Assabah, pour le député du PAM, Hicham El Mhajri (Chichaoua), suspendu du bureau politique du Tracteur pour avoir critiqué le chef du gouvernement. Il a été obligé de jeter l’éponge de la présidence de la commission de l’Intérieur au sein de la chambre des députés.

Assabah ajoute que Abderrahim Bouaida a expliqué aux trois présidents des groupes parlementaires des partis représentés au sein du gouvernement qu’il respectait la charte de la majorité. En effet, il n’a jamais critiqué de ministre sous la coupole, mais seulement sur les réseaux sociaux. Une justification qui n’a pas convaincu ses pairs, qui lui ont répondu que son comportement était illégal et qu'il portait atteinte à l’éthique politique et aux différentes composantes de la majorité.

Finalement, c’est autour d’un déjeuner avec Noureddine Mediane, chef du groupe istiqlalien à la Chambre des députés, Mohamed Ghayate, chef du groupe du RNI et Ahmed Touizi, chef du groupe du PAM, que ce dossier a été clos avec un Bouaida devenu plus coopératif et plus compréhensif.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 12/01/2023 à 22h31