Quelques jours après la signature de l’accord social, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, cherche à trouver les sources de financement pour mettre en œuvre les engagements pris avec les centrales syndicales. L’Exécutif estime que l’application de cet accord nécessitera une enveloppe de 18 milliards de dirhams.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du venderdi 6 mai, que le chef du gouvernement s’est réuni, mercredi dernier, avec les ministres concernés par l’application de ces accords. Un communiqué de la primature indique que cette réunion intervient pour mettre en place l’ensemble des mécanismes nécessaires à l’institutionnalisation du dialogue social.
Pour ce faire, le gouvernement a décidé de constituer des commissions de travail thématiques chargées de faire le suivi et d’exécuter les différentes dispositions figurant dans le procès-verbal de l’accord du 30 avril 2022. Le communiqué souligne que le deuxième round de la discussion avec les partenaires sociaux aura lieu à partir de juin prochain et que la réunion de la Haute instance de dialogue social est prévue en septembre prochain. Le coût total du dialogue social est estimé à 18 milliards de dirhams, dont 8 milliards sont réservés au versement des arriérés relatifs à la promotion des fonctionnaires pour les années 2020 et 2021.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le coût annuel d’augmentation du salaire minimum de 50.000 fonctionnaires s’élève à 191 millions de dirhams, sachant que cette mesure sera appliquée dès septembre 2022. Le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, souligne que la régularisation de la situation des éducateurs, des conseillers d’orientation et des enseignant des cycles primaire et secondaire, qui exercent en dehors de leur cycle d’origine, nécessitera un budget de 460 millions de dirhams pour l’année 2022.
La réforme de l’école publique, notamment à travers la valorisation du métier d’enseignant et l’instauration d’un nouveau système unifié, nécessitera une enveloppe de 6,65 milliards de dirhams pour les cinq prochaines années. Pour ce qui est de l’amélioration de la situation financière des médecins, Younes Sekkouri indique que le coût des engagements pris s’élève à 1,340 milliard de dirhams, soit une augmentation nette mensuelle de 3.400 dirhams. Quant à l’accélération du rythme de la promotion des infirmiers, elle nécessitera une enveloppe de 807 millions de dirhams, conclut le ministre.