Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia revient dans son édition des 30 et 31 juillet, sur l’arrestation en Grèce du Marocain et dirigeant militaire de Daech, Abou Mohamed El Fateh. Cette opération n’aurait jamais pu être réalisée par la police hellénique si ce n’étaient les informations précises qui lui ont été fournies, depuis Rabat, par la Direction générale des études et de la documentation (DGED - renseignement extérieurs) et la Direction générale de la sécurité du territoire (DGST).
Selon Al Ahdath, Abou Mohamed El Fateh a fui la Syrie et s’est infiltré en Europe après avoir réussi à falsifier les documents pour cacher son identité réelle. Et ce, à l’instar de plusieurs autres chefs de Daech, qui ont tenté de fondre dans la nature après leur débâcle en Irak et en Syrie. Sauf que depuis 2014, ce gros gibier daéchien est observé par les services de renseignements marocains, car il n’est autre que l’un des chefs militaires, dirigeant une brigade opérationnelle spéciale de Daech et de sa police religieuse.
Les enseignements à tirer de cette coopération sécuritaire exemplaire entre le Maroc et un autre pays européen comme la Grèce a le mérite de clarifier plusieurs données. A travers cette opération anticipative, le Maroc vient de prouver que les yeux et les oreilles de ses services de renseignement sont constamment braqués sur le terrorisme et le crime transfrontalier, contre lesquels il se bat sans relâche, et non sur les smartphones des individus, comme le prétend, sans la moindre preuve, la récente «affaire Pegasus», explique Al Ahdath.
Mieux, aucun pays européen, sauf peut-être l’Italie qui vient à son tour de recevoir d’importantes informations similaires de la part des services marocains, n’avait le moindre soupçon de la présence de ce dangereux daéchien sur le territoire grec. Les services allemands et français en particulier se feront très petits en apprenant ce coup de maître que viennent de réaliser, à leurs portes, les renseignements marocains qui ont ainsi prémuni leurs partenaires, de l’autre côté de la Méditerranée contre un risque dont ils ne peuvent mesurer l’ampleur. Le Maroc a ainsi démontré que rien ne peut le détourner de son combat contre le terrorisme, où qu’il soit.
C’est à un moment idoine que le Maroc a eu l’occasion de prouver la supériorité de ses services de renseignements sur nombre de ses homologues européens. Or, conclut Al Ahdath, au lieu d’accuser les grands noms du renseignement marocain qui ont mené cette opération, comme ils l'ont déjà fait en France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne, Etats-Unis, les instigateurs de «l’affaire Pegasus» feraient mieux de tirer profit de la grande expérience du Maroc en matière de sécurité, plutôt que de l'accuser d'espionnage téléphonique.