Le Maroc avait annoncé, le 9 décembre, par la voix du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qu’il voterait le 15 juillet à New York en faveur du moratoire onusien sur la peine de mort. «Nous avons accueilli avec satisfaction la décision du gouvernement de voter en faveur de la résolution onusienne sur le moratoire de la peine de mort. C’est le couronnement d’un processus qui aura duré 20 ans, depuis la création de l’Instance équité et réconciliation», a affirmé Amina Bouayach, présidente du CNDH, dans une déclaration pour Le360.
La présidente a également rappelé les principes énoncés par l’Instance équité et réconciliation (IER), qui préconisent l’abolition de la peine de mort et la signature du protocole facultatif. Actuellement, le Maroc compte dans ses prisons 88 condamnés à mort, dont une femme.
La peine de mort, bien qu’elle soit toujours prévue dans le code pénal marocain, n’est plus appliquée depuis 1993. Ces dernières années, 161 détenus au Maroc ont vu leur peine capitale commuée en réclusion à perpétuité.
La présidente du CNDH a également souligné que la décision du Maroc de voter en faveur du moratoire coïncide avec la Journée mondiale des droits de l’Homme, constituant ainsi le couronnement d’un long processus engagé par le Royaume dans le domaine des droits humains.
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Amina Bouayach a également rappelé que son institution avait, à plusieurs reprises, invité le gouvernement à signer la résolution de l’ONU sur le moratoire. Elle a exprimé l’espoir que le pouvoir législatif national abolisse définitivement la peine de mort du code pénal.
En conclusion, la présidente du CNDH s’est dite indignée par «le mépris de la vie dans plusieurs régions du Moyen-Orient, en Afrique et dans d’autres parties du monde». Elle a ajouté: «Au Maroc, nous constatons un renouveau. Nous réaffirmons notre soutien aux défenseurs du droit à la vie dans toutes les régions du monde.»