L'autosatisfecit de Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement s'est félicité, mercredi, devant la Chambre des conseillers d'avoir pu préserver sa majorité.

Le 26/12/2013 à 00h34

Dans une nouvelle sortie, Abdelilah Benkirane a défendu, mercredi, son bilan de deux ans à la tête du gouvernement, lors de la séance mensuelle des questions-réponses à la Chambre des conseillers. Akhabar Al Yaoum, dans son édition de ce jeudi 26 décembre, écrit que le chef du gouvernement a évoqué "le retour de la stabilité dans la rue marocaine après les événements du printemps arabe et la sortie sans incidence du gouvernement du long tunnel qu'a constitué la crise gouvernementale". Cette crise de la majorité a duré dix mois, dont cinq consacrés aux négociations, rappelle le journal arabophone. Pour Benkirane, "la préservation de la majorité est une des grandes réalisations de son gouvernement".

Le plus dur reste à faire

Le chef de l'Exécutif "a défendu les mesures sociales prises en faveur du citoyen". Mesures parmi lesquelles, a-t-il cité, figurent "le relèvement à 1.000 dirhams du seuil minimal des pensions de retraite, le dédommagement en cas de perte d'emploi ainsi que la fin du système du recrutement direct dans la fonction publique". "L'insistance du gouvernement à s'engager dans la mise en oeuvre des réformes liées à la Caisse de compensation et du régime des Caisses de retraites", a retenu l'attention d'Al Bayane. Selon Benkirane, "le souci du gouvernement consiste à assurer les équilibres macroéconomiques", indique le quotidien du PPS (parti qui siège au gouvernement). Pour sa part, Al Ahdath Al Maghribiya met en avant les propos de Benkirane relatifs au secteur de la santé, aux deux millions de bénéficiaires du système Ramed, ainsi qu'à l'enveloppe de plus de 1 milliard de dirhams, qui sera consacrée l'an prochain à l'achat des médicaments et à la réduction prochaine des prix de plus de 1.100 médicaments.

Force est de reconnaître que le gouvernement Benkirane a réussi quelques mesures positives, dont celle consistant à contenir et à atténuer la crise sociale. Ne pas le reconnaître serait une mésestime. Mais le plus dur attend l'Exécutif. Des réformes nécessaires et peut-être douloureuses, qui concernent la Caisse de compensation, le régime des retraites, la justice.... Et c'est à l'aune de ces échéances qu'on jugera.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 26/12/2013 à 00h34