L’Algérie n’a que deux choix: dialoguer ou s’isoler davantage

Abdelmadjid Tebboune, président de la République algérienne.

Revue de presseAlors que le Roi Mohammed VI renouvelle son appel à une entente fraternelle, Alger semble lui opposer une escalade stérile. Cette posture agressive trahirait moins une force qu’un profond embarras diplomatique et des fragilités internes croissantes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 02/11/2025 à 20h06

Dans un geste d’apaisement et de sagesse, le Roi Mohammed VI a lancé une invitation au président algérien, Abdelmajid Tebboune, en faveur d’un dialogue sincère destiné à jeter les bases de relations nouvelles, fondées sur la confiance mutuelle. Paradoxalement, cette offre de main tendue a été accueillie par l’État voisin à travers une escalade médiatique et militaire, rapporte Al Akhbar de ce lundi 3 novembre.

Ce revirement belliqueux est perçu comme une tentative du régime algérien de dissimuler un revers diplomatique majeur: l’adoption historique par le Conseil de sécurité de l’ONU du plan d’autonomie marocain, salué comme la base réaliste et crédible pour résoudre un différend régional artificiellement entretenu. L’appareil militaire, qui influence substantiellement les orientations politiques d’Alger, a élevé le niveau d’alerte de ses troupes. Le chef d’état-major, le Général Saïd Chengriha, a enjoint ses forces à faire preuve d’une vigilance extrême, invoquant un contexte géopolitique complexe.

Cette surenchère semble être le reflet de l’état d’esprit des dirigeants d’Alger, désormais contraints de gérer les conséquences d’une stratégie onéreuse. Ayant mobilisé d’importantes ressources du peuple algérien au service du front séparatiste du Polisario dans le but affiché d’affaiblir le Maroc et de détourner l’attention de ses propres défis intérieurs, le régime se trouve aujourd’hui isolé sur la scène internationale. Les complots ourdis contre l’intégrité territoriale du Royaume n’ont pu résister au large soutien dont bénéficie la cause nationale, célébrée avec ferveur par le peuple marocain suite à la résolution onusienne.

Face à cette évolution des équilibres diplomatiques, Alger persiste dans un discours sclérosé, répétant à l’envi son soutien à l’autodétermination et son attachement à l’option du référendum. Une proposition que la communauté internationale, à travers le Conseil de sécurité, a de facto écartée au profit de l’initiative marocaine d’autonomie. Les résolutions successives de l’ONU ont, par ailleurs, clairement établi la responsabilité directe de l’Algérie dans ce conflit, relaie Al Akhbar.

Désormais, le régime algérien est confronté à un choix crucial: s’ouvrir aux réalités nouvelles et accepter la main fraternelle tendue par le souverain, ou persévérer dans l’illusion pour tant bien que mal masquer les tensions sociales et économiques qui secouent le pays.

Par Hassan Benadad
Le 02/11/2025 à 20h06