Souvenez-vous: mercredi 27 novembre 2019, le ministère espagnol des Affaires étrangères, de l’UE et de la coopération recommandait à ses ressortissants de ne pas se rendre dans les camps sahraouis de Tindouf (Algérie), en raison de «l'instabilité croissante» à la frontière de l'Algérie avec le Mali et «l’intensification des activités des groupes terroristes» dans la région sahélo-saharienne.
Le front polisario s’était fendu, en guise de réaction, d’un communiqué où il s’en est pris en des termes violents à la diplomatie espagnole, accusée sournoisement de faire le jeu de "l’occupant marocain" à travers cette mise en garde basée toutefois sur des «informations précises», comme l’a bien souligné Margarita Robles, qui cumule depuis vendredi dernier les deux portefeuilles de la Défense et des Affaires étrangères.
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N’en déplaise au front polisario, c’est Alger qui confirme aujourd’hui la mise en garde espagnole. «Le gouvernement algérien a lancé une alerte de sécurité destinée à la mission des Nations unies au Sahara occidental (Minusro) indiquant un plan en vue de kidnapper des étrangers dans les camps de réfugiés et dans les zones à l’est du mur des sables (Dispositif de défense marocain: Ndlr) recommandant une série de mesures visant à protéger les membres de la mission», rapportent lundi les confrères algériens.
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«Les recommandations interviennent sur la base «d’informations relatives à la préparation d’enlèvements d’étrangers des camps de réfugiés et des zones situées à l’est du mur de sable et à la mise en place d’un plan pénal ciblant les intérêts espagnols dans les camps», indique le gouvernement dans une missive adressée à la Minurso, indiquent les mêmes sources.
Et d’ajouter: Le gouvernement algérien recommande notamment d’«arrêter tout mouvement après 22h (couvre-feu à 22h) sauf dans les cas d’urgence. Tout mouvement après 22h devrait se faire sous escorte», «respecter les procédures et les protocoles de mouvement établis» ou encore de «suivre les procédures établies pour garer les véhicules de l’ONU».
Alger vient ainsi confirmer explicitement l’avertissement espagnol, précisant encore que le risque concerne non seulement «les intérêts espagnols» mais aussi le personnel de la Minurso, dont le siège se trouve à Rabouni, QG du front séparatiste du polisario.
Il est clair qu’après la sortie officielle algérienne, le front polisario, qui n’a vu que du feu!, va avaler sa langue et cesser de dénier les risques terroristes certains qui guettent les camps de Lahmada, devenus un terreau propice aux groupes jihadistes qui s'activent dans la région sahélo-saharienne.