Lachgar fait appel à des agents de sécurité pour «chasser» ses détracteurs!

Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP. 

Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP.  . DR

Revue de presseKiosque360. L’entrée principale du siège de l’USFP à Rabat s’est transformée en théâtre d’échanges plutôt vifs entre partisans et adversaires de Driss Lachgar. L’entrée en scène d’agents de sécurité privée a attisé davantage les tensions.

Le 16/11/2015 à 10h35

Une scène inédite devant le siège de l’USFP, transformée, samedi 14 novembre, en «arène de combat» entre partisans et opposants à l’actuel premier secrétaire du parti. «La porte principale du siège de l’USFP sis avenue El Araar, Hay Ryad à Rabat, s’est transformée en théâtre de protestations et d’échanges d’insultes entre les partisans et les détracteurs de Driss Lachgar», rapporte “Al Massae” dans son édition de ce lundi 16 novembre.

«La situation a failli tourner au vinaigre entre les héritiers du parti de Mehdi Ben Barka, après que la direction de l’USFP ait fait appel à des “videurs” pour empêcher les opposants de participer aux travaux de la commission administrative», relève “Al Massae”.

«Les agents de sécurité privée sollicités par Driss Lachgar ont quadrillé l’entrée principale du siège, s’interposant entre les partisans et les opposants pour éviter toute confrontation directe», décrit “Al Massae”, soulignant que la direction a suivi une tactique consistant à ne pas émettre de badges au profit des opposants ; ce qui aurait permis de les identifier aisément par les préposés à la sécurité privée.

«Des membres de la commission administrative ont été surpris de constater qu’il n’y avait pas de badges émis en leur nom quand bien même ils seraient inscrits sur la liste de ladite commission administrative», relate “Al Massae”, soulignant que les mécontents ont dépêché un huissier de justice pour constater leur interdiction d’assister aux travaux de ladite commission administrative.

En revanche, Driss Lachgar, après avoir mis en échec ce mouvement de protestation, a pris une mesure de rétorsion et entrepris, via l’appareil de la commission administrative, de punir plusieurs dirigeants en décidant le gel de leur adhésion», relève encore “Al Massae”

Parmi ces dirigeants, figurent Mohamed Boubekri, l'ex-ministre Mohamed Réda Chami, indique le quotidien soulignant que d’autres ont été carrément virés du parti comme Ali El Yazghi, fils de l’ex-premier secrétaire de l’USFP Mohamed El Yazghi, l’ex-ministre Jamal Rhamni, Aïcha Mellah, Abderrahman Azzouzi (FDT), Larbi Habachi, Abdelali Doumou, Rachid Houmani, Touria Majdouline et Youssef Benjelloun Toumi.

Par Ziad Alami
Le 16/11/2015 à 10h35