La surprenante réaction de Hamid Chabat concernant le départ d'El Omari du PAM

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D'habitude peu amène à l'égard du PAM et de son désormais ancien patron Ilyas El Omari, Hamid Chabat, le tant décrié secrétaire général de l'Istiqlal, nous gratifie d'un commentaire pour le moins surprenant concernant le départ de celui qu'il qualifie... d'ami.

Le 10/08/2017 à 09h39

La politique a décidément des logiques que la logique refuse. C'est le moins que l'on puisse dire à propos du commentaire d'Hamid Chabat, le controversé secrétaire général de l'Istiqlal, sur Ilyas El Omari et son annonce de démission de la tête du PAM. Hier encore, Chabat traitait El Omari de tous les noms: "incarnation du Tahakoum", "main invisible de l'autoritarisme"...Mais ça, c'était avant. Aujourd'hui, Chabat se montre (et c'est rare) compréhensif, voire solidaire de la démarche d'El Omari.

Dans des propos accordés à le360, le secrétaire général de l'Istiqal se refuse à commenter politiquement la démission d'Ilyas El Omari. Pour lui, il s'agit d'une "affaire intérieure au PAM". Mieux: "El Omari est un ami", affirme-t-il. Mais encore, avons-nous été tentés de demander. "Par respect pour cette institution partisane qu'est le PAM, je n'ai pas à commenter cette démission. El Omari et le PAM sont souverains", a ajouté Hamid Chabat, lui-même au cœur d'un mouvement de contestation au sein du parti de la Balance. C'est dire que dans le désespoir, certains esprits finissent par se rencontrer.

Sur ce point, Hamid Chabat a complètement changé de ton et de position. Pourquoi? Seul l'avenir le dira. D'autant qu'il est de notoriété publique que les relations entre l'Istiqlal de Hamid Chabat et le PAM d'El Omari n'ont jamais été au beau fixe, notamment lors des élections communales de 2015 et le scrutin législatif de 2016. Il est vrai qu'une éphémère et fragile alliance les a regroupés après les élections de 2016, mais les rapports entre les deux formations se sont vite dégradés sous la pression des militants istiqlaliens qui ont poussé Chabat à se rapprocher du PJD.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 10/08/2017 à 09h39