Dans un bref commentaire, l'ancien chef de gouvernement a déclaré qu'il s'agissait là d'une page de tournée. "J'espère que ce sera la fin d'une courte, mais intense et regrettable époque". Une époque qui a empoisonné les relations entre Benkirane et les dirigeants du parti "adverse", mais aussi entre les deux formations politiques.
L'Histoire entre les deux partis a en effet été marquée par de longues phases de conflit. Conflit qui s'est exacerbé avec l'arrivée d'El Omari à la tête du PAM. On comprend donc aisément le soulagement de Benkirane qui a l'air de vouloir regagner les devants de la scène. Le PJD accuse le PAM de vouloir le rayer de la carte politique du pays alors que le PAM se dit franchement engagé dans la modernité, la liberté et le progrès face à un parti qu'il juge obscurantiste.
D'autre part, le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah a qualifié de "non-évènement" la démission d'Ilyas El Omari. Une position qui en dit long cependant sur le haut degré de tension qui prévaut entre les deux hommes. Rappelons que le pourtant ex-parti communiste marocain s'était ligué avec les islamistes du PJD lors des dernières législatives au nom de la lutte commune contre le "tahakoum" (contrôle) que représentait le PAM d'Ilyas El Omari. C'est dire.
Récemment, Benabdellah a visé le désormais ancien patron du PAM en affirmant qu'El Omari faisait "partie du problème (d'Al Hoceima, NDLR) et non de la solution". Ce dernier a rétorqué, lors d'une émission télévisée, que ces propos émanaient d'un ministre qui "a fait partie de tous les gouvernements qui se sont succédé", signifiant que Benabdellah n'a pas pu résoudre les problèmes de l'habitat ni dans la ville du nord ni au Maroc en général.