On a beau se réjouir des récentes précipitations qui ont arrosé plusieurs régions du Royaume, elles ne seront toutefois pas suffisantes pour éradiquer le risque de soif qui menace plusieurs villes. C’est pourquoi les autorités sont engagées dans une véritable course contre la montre pour mettre en place des mesures d’urgence et éviter ainsi le pire.
Dans ce cadre, Al Akhbar rapporte que 522 millions de dirhams devraient être mobilisés pour financer un plan d’urgence devant éviter à la région de Marrakech-Safi de subir la soif à cause de la sécheresse. Ce plan serait, selon la même source, consécutif à un rapport alarmant établi par l’Agence du bassin hydraulique de Tensift, rapport qui prévient du risque de suspension de l’approvisionnement des villes de la région en eau potable. C’est donc pour éviter cela qu’un plan d’urgence nécessitant l’enveloppe précitée a été mis en place. A cela s’ajoute, toujours d’après Al Akhbar, un programme plus structurel pour un investissement de 4,6 milliards de dirhams devant, à terme, éviter les risques de pénurie d’eau dans la région.
D’après Assabah, qui s’intéresse au même sujet dans son édition du jour, le président du Conseil de la région a expliqué, lors d’une session tenue cette semaine et consacrée à la problématique de l’eau, que l’idée du plan d’urgence était d’intervenir sur deux volets: le premier relève de la poursuite de l’alimentation en eau des populations, et le deuxième concerne l’efficacité hydrique pour éviter les gaspillages. La construction de 16 petits barrages entre 2022 et 2023, pour une enveloppe de 6,5 millions de dirhams, intervient d’ailleurs dans ce cadre et fait partie des principales mesures prévues. Il en est de même pour la mobilisation de 20 millions de m3 d’eau depuis le barrage Sidi Moulay Youssef au profit de la ville de Marrakech, ainsi que pour la réhabilitation et la remise en état de plusieurs puits, en plus de la recherche de nouvelles sources permettant d’accéder aux eaux souterraines.
Comme le rappelle Al Akhbar, le ministre de l'Équipement et de l'eau, Nizar Baraka, a récemment prévenu du danger que représentait l’assèchement des réserves en eau du pays. C’était lors d’une intervention devant les parlementaires au sujet du stress hydrique que vit le Maroc. D’après le ministre, la situation est plus particulièrement inquiétante pour des villes comme Casablanca, Marrakech, Nador, Berkane ou encore Safi où l’approvisionnement en eau pourrait être perturbé durant la prochaine saison estivale.