La semaine noire de Benkirane

L'impasse ? Le geste du chef du gouvernement passe de tout commentaire.

L'impasse ? Le geste du chef du gouvernement passe de tout commentaire. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. C'est l'une des pires semaines qu'a vécue le chef du gouvernement. L'Istiqlal a mis ses menaces à exécution en déposant une plainte contre Benkirane.

Le 10/01/2014 à 12h31

On le sait, Abdelilah Benkirane, SG du PJD, est une bête politique. En tant que chef de gouvernement, il est loin de vivre ses heures de gloire. Du moins à en juger par les Unes de la presse datée de ce vendredi 10 janvier. Benkirane boucle sa semaine avec un procès à forte valeur symbolique. L’Istiqlal a mis ses menaces à exécution en déposant une plainte, jeudi, contre le chef de l’Exécutif auprès du procureur général du roi près la Cour de cassation. A en croire Assabah, Benkirane est poursuivi pour "diffamation" et "non dénonciation de délit commis". "Cette plainte est une première dans l’histoire de la politique au Maroc", tient à souligner le quotidien arabophone. Même son de cloche auprès de Akhbar Al Yaoum qui estime que l’Istiqlal à travers cette plainte "implique la justice dans une guerre politique".Après l'Istiqlal, un homme d'affaires poursuit Benkirane en justice

Vrai ou faux, à lire cette plainte, dont Assabah détient une copie, l’Istiqlal estime que le chef du gouvernement dispose d’une liste de personnes ayant transféré des fonds à l'étranger de manière illégale, allusion faite à ses insinuations accusatrices lors de son dernier passage le 31 décembre 2013 au Parlement. Benkirane n’est pas au bout se ses peines. Toujours sur les colonnes de Assabah, on apprend que l’homme d’affaires Said Chekrouni, qui poursuit quatre ministères pour une affaire de corruption et d’abus de pouvoir, compte lui aussi déposer une plainte contre le chef du gouvernement. Pour rappel, le juge d'instruction de Rabat a décidé fin décembre de donner suite à la plainte de l'homme d'affaires pour corruption contre une fonctionnaire du département de l'Agriculture.

Une chose est sûre : Cette semaine est à oublier pour Benkirane. Al Akhbar fait écho aux propos, du ministre des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed El Ouafa, au Parlement selon lesquels le chef du gouvernement n’a pas travaillé pendant quatre jours suite à la dernière séance des questions-réponses de la Chambre des représentants. Cette séance a été marquée par un clash entre Benkirane et les istiqlaliens suite à ses accusations à l'encontre des membres du parti. En attendant la tournure que va prendre cette affaire, force est de constater que le chef du gouvernement vit ses pires moments.

Par Abir Al Maghribi
Le 10/01/2014 à 12h31