La reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara par Israël est un apport pour la cause palestinienne, selon Mohamed Bouden

إعتراف إسرائيل بالصحراء المغربية له هدفين على المستوى الدولي وعلى مستوى الشرق الأوسط حسب محمد بودن

Le politologue Mohamed Bouden.

Le 18/07/2023 à 20h06

VidéoMohamed Bouden, politologue, est un spécialiste marocain du Moyen-Orient. Il analyse pour Le360 les percées qui suinteront sur la cause palestinienne après la reconnaissance officielle par Israël de la souveraineté du Royaume sur son Sahara.

Le politologue Mohamed Bouden, grand connaisseur du Moyen-Orient, voit à travers la reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud «un moyen positif pour encourager d’autres pays à le faire et un instrument de plus pour soutenir la cause palestinienne».

«Le Maroc a obtenu un succès diplomatique légitime parce qu’il défend ses droits et sa souveraineté», affirme Mohamed Bouden dans un entretien avec Le360. Il met en avant l’idée généralement avancée selon laquelle «l’accord tripartite (Etats-Unis, Maroc, Israël) est une autre démarche distincte de cette reconnaissance». La reconnaissance va impacter, selon lui, sur «d’autres pays sachant qu’actuellement il y a environ 100 pays dans le monde qui soutiennent le plan d’autonomie proposé par le Maroc», pour mettre fin à ce conflit créé artificiellement par la junte militaire d’Algérie.

C’est cette junte elle-même qui a surchauffé la presse algérienne à sa solde pour dénoncer la décision souveraine d’Israël, estiment les observateurs. Le politologue considère aussi que «le développement de la coopération dans des secteurs stratégiques et vitaux entre les deux pays demeure le nerf de cette relation». Il estime que «les investissements israéliens vont croitre dans cette zone appelée à devenir un hub vers les pays africains».

Mohamed Bouden ajoute que le rapprochement du Maroc avec Israël est «un atout pour la cause palestinienne dont le Maroc et le roi Mohammed VI restent les meilleurs avocats sincères, loin des surenchères politiques. Le Maroc n’a jamais failli à son devoir à l’égard des Palestiniens».

Le politologue n’a pas exclu que les relations entre les deux pays connaitront une autre évolution, celle de l’ouverture d’une ambassade d’Israël à Rabat à la place d’un bureau de liaison actuellement. «Cette reconnaissance a ouvert la voie à toutes les possibilités» selon lui.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 18/07/2023 à 20h06