La présidence de la Chambre des représentants a dressé un bilan positif de la première session de l’actuelle mandature en établissant une comparaison avec les précédentes législatures. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 7 février, que les statistiques ont montré que cette session n’était pas aussi mauvaise que certains le laissent croire. C’est ainsi que 17 textes législatifs ont été approuvés pendant cette session, contre un seul pendant la même période de la mandature de Saâd-Eddine El Othmani. Il faut toutefois rappeler qu’à cette époque, l’institution législative avait été totalement paralysée par les six mois de blocage qu’a connus la formation du gouvernement Benkirane. Par contre, au cours de la même session du mandat législatif 2007/2011, la Chambre des représentants a approuvé 21 textes législatifs.
La présidence de la Chambre considère donc que le bilan de cette session a été bon, eu égard au nombre de questions adressées au gouvernement. Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, avait auparavant annoncé que plus de 40 sujets avaient été discutés au niveau des commissions parlementaires, aussi bien par la majorité que par l’opposition.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que 10 sujets thématiques ont été abordés avec le chef du gouvernement lors des séances mensuelles consacrées aux politiques générales. Le nombre des questions orales auxquelles ont répondu les ministres au cours des 13 séances tenues s’élève à 276 contre 2019 question écrites. Ceci étant, le bilan de l’institution législative a été très critiqué eu égard au volume des attentes et des promesses contenues dans le programme gouvernemental. Les observateurs politiques affirment que la Chambre des représentants n’a approuvé que deux projets de loi essentiels, en l’occurrence le PLF (Projet de loi de finances) et le texte relatif à la nomination aux fonctions supérieures.
Les mêmes analystes considèrent que le gouvernement, qui est soutenu par une majorité absolue, a pu retirer des projets de loi du Parlement. Une décision qui a soulevé beaucoup d’interrogations. D’autant que l’Exécutif a inauguré son mandat en retirant, sans justifications convaincantes, le projet de réforme du code pénal contenant un article sur l’incrimination de l’enrichissement illicite. Seul un parti de la coalition gouvernementale a essayé d’expliquer ces retraits en affirmant que ces projets de loi avaient longtemps hiberné au Parlement faute de consensus entre les députés.