Le discours royal, prononcé lors de l’anniversaire de la révolution du roi et du peuple, a rafraichi la mémoire des chefs des partis de la majorité gouvernementale qui ont commencé à chercher des profils capables d’occuper le portefeuille de ministre délégué chargé des Marocains du monde.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 29 août, que le conflit fait rage entre les trois dirigeants sur ce sujet. Ils ont ainsi organisé des rencontres avec les compétences de leurs partis résidant à l’étranger, que ce soit ceux qui ont été élus à la chambre des représentants ou ceux ayant organisé des réunions à l’étranger en présence des trois chefs de partis. Des divergences sont apparues entre ces dirigeants à cause de la multiplication des compétences techniques désireuses de mettre leur expertise à la disposition du pays à partir d’une responsabilité gouvernementale.
On trouve aussi des cadres qui ont une expérience politique et qui cherchent à présenter une vision nouvelle pour intégrer les Marocains du monde dans les différentes institutions constitutionnelles. D’autres personnalités, qui ont déserté pendant des années la scène partisane, ont renoué des contacts avec les dirigeants de ces partis. Ils leur ont proposé la révision des institutions de la communauté marocaine résidant à l’étranger et la création d’un ministère qui leur est dédié, à l’instar des gouvernements précédents.
Assabah souligne que les leaders des partis politiques attendent le retour de congé du secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, pour entamer les discussions sur ce sujet et d’autres questions essentielles. Des sources estiment que les compétences partisanes à l’étranger ont le droit d’entrer en concurrence avec d’autres prétendants et de déposer leur curriculum vitae. Rien ne les empêche de briguer un portefeuille ministériel qui gère ce secteur vital que le roi Mohammed VI a appelé à restructurer pour qu’il puisse s’acquitter de sa mission nationale.
Dans ce même sillage, des observateurs, spécialistes des questions des MRE, ont critiqué le retour de certaines personnalités qui avaient, par le passé, beaucoup nui à ce secteur. Des responsables qui sont revenus par la fenêtre après avoir été sortis par la porte par la communauté marocaine à l’étranger, notamment la nouvelle génération. Ces mêmes intervenants ont, d’ailleurs, demandé à l’Inspection générale des finances (IGF) d’auditer les anciennes associations et Amicales qui auraient dépensé des millions de dirhams sans aucun contrôle.