"Le Roi Mohammed VI a donné, en cette année 2021, un discours d’espoir face à la pandémie du Covid-19 qui frappe indistinctement toutes les familles. Il a fait preuve de modestie en ne rappelant pas que le Maroc est l’un des premiers pays au monde à avoir engagé la vaccination de son peuple et qui a montré une réponse à la pandémie souvent plus efficace que certains pays européens. Mais le point clé du discours du Trône cette année, tient à la main tendue, une fois encore, vers le voisin algérien", souligne Aymeric Chauprade dans une déclaration à la MAP.
"Avec beaucoup de hauteur, le roi Mohammed VI n’a pas cherché à polémiquer sur les responsabilités quant à la nature des relations entre les deux pays. Il a appelé à dépasser les désaccords du passé et à regarder l’avenir, dans l’intérêt des deux peuples et de l’unité du Maghreb. Il a plaidé pour les frontières ouvertes entre deux pays frères et n’a pas hésité à désigner la menace et le drame humain que constitue pour tous les pays de la région, les filières de l’immigration clandestine", relève le géopolitologue.
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"Le Maroc cherche inlassablement l’apaisement et la réconciliation avec son voisin et le discours du Roi en est une fois encore l’illustration", affirme l’auteur de Géopolitique d’un Roi - Essai sur un Maroc moderne et multipolaire, un ouvrage sur les vingt années de règne du roi Mohammed VI.
"C’est sans doute l’une des forces de ce Roi, qui à la fois défend fermement la souveraineté de son Royaume et qui a su obtenir des succès importants ces dernières années sur la scène internationale, comme la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis d’Amérique, et par de nombreux pays émergents d’Afrique et d’Amérique du Sud, mais qui dans le même temps ne cède pas au nationalisme agressif pouvant caractériser d’autres Etats", affirme Aymeric Chauprade.