La France plaide pour le "partenariat d'exception avec le Maroc, un des rares pays qui fait partie du cercle des amis de la France", a déclaré Benoît Hamon, ministre délégué français à l'Economie sociale et solidaire au terme de sa visite de travail de deux jours à Rabat. "Je peux témoigner d'une chose. Tout le gouvernement français (du) Premier ministre (jusqu'au) président français, maintient et réitère sa volonté que le Maroc soit le pays avec lequel on doit entretenir ce partenariat d'exception", a déclaré le ministre en réponse à une question de Le360.
Benoît Hamon a signé, lundi, à Rabat, avec la ministre marocaine de l'Artisanat et de l'économie sociale, Fatema Marouane, une déclaration d'intention sur la promotion de la coopération bilatérale. Le ministre français, dont la visite intervient dans un contexte de relations crispées avec Paris, a en outre remercié les autorités marocaines "pour la façon dont elles ont voulu, à travers la rencontre qui m'a été permise (avec son homologue marocaine), entretenir ce partenariat. Je m'en réjouis".
La décente à Paris, le 20 février dernier, de sept policiers à la résidence de l'ambassadeur du Maroc pour remettre une convocation à comparaitre du patron de la DGST a mis le feu au poudre dans les relations bilatérales, Rabat jugeant provocant et humiliant cette attitude du parquet parisien surtout à l'égard d'un pays ami. Le Maroc avait suspendu sa coopération judiciaire sine die pour n'avoir "pas reçu d'éclaircissements" sur cette attitude qui est passée outre les canaux diplomatiques.
"Le ministre des Affaires étrangères a reconnu des dysfonctionnements du côté français dans cette affaire qui concernait Abdellatif Hammouchi (...). Ce que nous voulons (maintenant) c'est que cette coopération redevienne pleine et entière dans tous les domaines judiciaire aussi. C'est le souhait de la France. Il n'y a pas beaucoup d'amis plus chers à la France dans le monde. Le Maroc fait partie de ces amis chers. Je me réjouis au nom du gouvernement français de la qualité de l'accueil qui m'a été réservée par les autorités marocaines". Intransigeant, le Maroc réclame toujours que lui soient adressées des explications officielles du gouvernement français.