La France appelée à consolider sa position sur la marocanité du Sahara

Christian Cambon, président du groupe d’Amitié France-Maroc du Sénat en visite au Maroc, et Enaam Miyara, président de la Chambre des conseillers, mercredi 30 mars 2022.

Christian Cambon, président du groupe d’Amitié France-Maroc du Sénat en visite au Maroc, et Enaam Miyara, président de la Chambre des conseillers, mercredi 30 mars 2022. . Brahim Moussaaid / Le360

Le 30/03/2022 à 19h49

VidéoBien qu’elle soutienne depuis longtemps le plan d’autonomie pour le Sahara, il est souhaitable de voir prochainement une évolution «positive» de la position de la France sur ce dossier, ont affirmé ce mercredi 30 mars 2022 à Rabat les groupes d’amitié Maroc-France issus de la Chambre des conseillers et du Sénat français.

«La France soutient depuis longtemps le plan d’autonomie. Effectivement, il y a eu des succès importants réalisés par la diplomatie marocaine après les décisions de l’Allemagne et de l’Espagne (…), mais je pense que si une évolution doit avoir lieu, je peux dire que nous la souhaitons», a déclaré à Rabat le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Christian Cambon, qui est également président du groupe d’amitié France-Maroc du Sénat.

Effectuant actuellement une visite de travail au Maroc, le sénateur s’est exprimé au terme d’une rencontre avec le président de la Chambre des conseillers, Enaam Miyara, et le président du groupe d’amitié Maroc-France à la Chambre des conseillers, Mohamed Zidouh.

Et d’ajouter qu’il a eu l’occasion de «se rendre à plusieurs reprises dans le Sud et j’ai pu voir les efforts considérables qui ont été faits par le Maroc en matière de développement (….). J’ai souligné devant le président de la Chambre des conseillers, Enaam Miyara, que le Maroc jouait un rôle essentiel pour notre propre sécurité», dans la région.

Christian Cambon a expliqué que les groupes d’amitié «doivent militer à faire connaître ce plan d’autonomie et c’est le message que j’apporterai à Paris et si (une évolution devait avoir lieu) elle se ferait au niveau des deux chefs d’Etat», a-t-il conclu.

Pour sa part, Mohamed Zidouh a plaidé pour «le développement du partenariat maroco-français afin de pouvoir, a-t-il dit, «compter sur ses amis».

Selon lui, le Maroc «a toujours été fidèle à ses amis et aujourd’hui nous avons besoin de l’amitié qui nous lie à la France pour consolider notre intégrité territoriale, car ce sujet est primordial pour nous». Et de signifier qu’après les récentes positions de l’Allemagne et l’Espagne «nous devons améliorer ce partenariat afin d’aboutir au même résultat, car c’est l’un des rôles de la diplomatie parlementaire».

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 30/03/2022 à 19h49