La polémique suscitée à grande échelle par le dernier examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, n’en finit pas avec l’annonce de l’organisation d’un nouvel examen suite à l’intervention de l’institution du Médiateur.
En effet, la Fédération des associations des jeunes avocats du Maroc vient de rendre public un communiqué, estimant que l’intervention du Médiateur serait une preuve que ledit examen serait entaché de dysfonctionnements.
Ces derniers s’articulent notamment autour d’«excès dans l’exercice du pouvoir du ministère de la Justice», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 13 juin.
De même, souligne le communiqué des jeunes avocats, «l’intervention du Médiateur confirme la légitimité des revendications des étudiants qui se disaient «victimes» de l’examen en question».
Après ce constat, poursuit le quotidien, la Fédération des associations des jeunes avocats du Maroc a appelé les autorités compétentes à «l’ouverture urgente d’une enquête judiciaire» pour déterminer les responsabilités et engager les poursuites judiciaires contre toute personne impliquée dans les dysfonctionnements soulevés.
La même source ajoute que «les jeunes avocats ont également condamné l’approche unilatérale du ministère de la Justice, en annonçant l’organisation d’un deuxième examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat au titre de l’année 2023». Ils ont condamné toute l’approche allant de l’annonce de l’examen à la publication des résultats, en passant par l’organisation et la supervision. C’est cette approche qu’ils considèrent être à l’origine des dysfonctionnements soulevés, fait remarquer la même source.
Enfin, le quotidien rappelle que «l’institution du Médiateur du Royaume a soumis un rapport spécial au Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, au sujet du débat suscité à l’occasion du dernier examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, dans le cadre des dispositions de la loi 14.16». Ce rapport comprend une série de propositions et recommandations, dont principalement l’organisation d’un nouvel examen répondant aux mêmes conditions que celui de la session du 4 décembre 2022, dont les résultats avaient soulevé moult polémiques.