La campagne de boycott menace de faire sauter la coalition gouvernementale

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Revue de presseKiosque360. La campagne de boycott, qui enflamme les réseaux sociaux, menace la cohésion de l’alliance gouvernementale, notamment les relations entre ses deux principales composantes, le PJD et le RNI.

Le 14/05/2018 à 21h43

La cohésion de la coalition gouvernementale, mise en exergue dans la charte signée par les partis qui la composent, est sérieusement menacée par la campagne de boycott de certains produits sur le marché, rapportent plusieurs médias nationaux qui, dans leur édition de ce mardi 15 mai, évoquent les répercussions de cette initiative sur le gouvernement.

Al Massae estime ainsi que «la campagne de boycott risque de faire éclater la coalition gouvernementale». Le quotidien rapporte que le coordonnateur provincial du Rassemblement national des indépendants (RNI) à Rabat, Abdelkader Tatou, a d'ailleurs ouvertement accusé «le Parti de la justice et du développement (PJD) d’être à l’origine de cette manœuvre qui plonge le pays dans le chaos». Pire encore, le responsable provincial de la Colombe a qualifié «d’enfantin et d'égoïste le comportement de ceux qui ne pensent qu’à leurs intérêts», avant d’appeler explicitement le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, à assumer ses responsabilités et à présenter sa démission.«Le fait de diaboliser Akhannouch en évoquant sa fortune est inadmissible, puisqu'il était en possession de ses biens avant d’intégrer le gouvernement», a déploré le responsable provincial du RNI à Rabat, tout en appelant à lier responsabilité et reddition des comptes.

Bien plus, Abdelkader Tatou a imputé la responsabilité du malaise social, que le PJD exploite aujourd’hui, «à la politique de l’ancien chef du gouvernement qui avait libéré le carburant et réformé la caisse de compensation, mettant le citoyen face à un véritable brasier». Et de souligner que la situation sociale qui prévaut aujourd’hui dans le pays et la précarité qui ronge la société ne sont que le résultat de la politique de l’ancien chef du gouvernement.

Il faut dire que les relations tendues entre les deux partis n’annoncent guère une cohabitation sereine au sein de la coalition gouvernementale. Autant dire que le navire du gouvernement risque de chavirer à tout moment.

Par Mohamed Younsi
Le 14/05/2018 à 21h43